La Table du 53
« Paris 2e : la table du 53 version simple »
C’était le Passage 53 sous la houlette de Guillaume Guedj et Shinishi Sato. La maison change de nom (elle se nomme désormais la Table du 53) et de tête. Certes, elle trône toujours avec discrétion dans le gourmand Passage des Panoramas, mais baisse ses prix, surtout au déjeuner, joue la simplicité étudiée, les plats classiques revisités à choisir pour composer soi-même son menu (toujours au déjeuner, car au dîner c’est la dégustation surprise à tarif unique, mais avec, tout de même, des prix en baisse).
Sinishi Sao a laissé place à son second, Hideki Nakamura, qui joue là sa partition agile. Velouté de topinambours, œuf mollet, farce de volaille ou artichaut croustillant à la barigoule, avec crème d’artichaut, fenouil et jus de coquillages font des entrées plaisantes. Les plats de résistance gagneraient à être servis dans des assiettes chaudes. Ainsi, le saumon confit à l’oseille (trop salé) avec navets, oseille fraîche, sauce coquillages ou encore l’épaule d’agneau confite (un peu sèche) avec son amusant couscous de quinoa blanc, ses navets glacés, ses chips de carottes et houmous.
On est évidemment indulgent compte tenu des prix modestes au déjeuner. En revanche, le service, en l’absence de Guillaume Guedj requis par son autre table (Mister T) met un peu à côté de la plaque. Le pré-dessert (gelée d’eau de Perrier et litchie) est, notamment, servi en même temps que le reste, pavlova aux coings et glace yaourt ou mousse chocolat et vin rouge avec crème glacée chocolat et compote de figues, plus esthétiques que carrément gourmands. Copie à revoir.