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Paris 1er : tout Ducasse au Meurice !

Article du 3 février 2019

Alain Ducasse et ses chefs © GP

Businessman voyageur, homme de médias, champion du naturalisme, Alain Ducasse n’oublie pas d’être un rassembleur au service de la grande cuisine. Le 31 janvier au Meurice, il a réuni les chefs qui constituent sa garde rapprochée d’exception. Dominique Lory du restaurant Le Louis XV-Alain Ducasse à Monaco, Jean-Philippe Blondet du restaurant Alain Ducasse at The Dorchester à Londres et Kei Kojima du restaurant Beige Alain Ducasse à Tokyo ont ainsi cuisiné avec les chefs du Meurice, Jocelyn Herland et le pâtissier star Cédric Grolet, pour un repas de haute volée, sous la houlette bienveillante de la directrice générale du palace de la rue de Rivoli, la blonde scintillante Franka Holtmann.

Saint-jacques © GP

Carottes et navets © GP

Il est toujours un peu frustrant de vous parler d’un déjeuner que vous ne ferez pas. Mais vous en livrer une belle idée, fine, précise et nette, ne peut que vous donner envie de voyager plus loin, avec gourmandise, ici et là. De Tokyo à Londres, de Monaco à Paris, le talent a virevolté et continuera d’enchanter yeux et papilles. Autant dire que, dans la salle du restaurant inspirée du Salon de la Paix du château de Versailles, les mets modèles de ces chefs au métier solide, accordés à quelques vins et boissons d’exception, ont joué les instants choisis.

Loup de Méditerranée aux agrumes © GP

Chevreuil, genièvre, poivrade © GP

Ainsi les Saint-Jacques marinées avec leur parfum de bergamote, dans un délicat consommé aux algues, signé Jean-Philippe Blondet, les carottes et navets cuits au four avec leur ormeau fondant vu par Kei Kojima, le splendide loup de Méditerranée au fenouil et agrumes du Mentonnais exécuté avec maestria  par Dominique Lory, comme la selle de chevreuil au lard de Colonnata et genièvre, relevée d’une fine sauce poivrade un brin corsée, par Jocelyn Herland, le maître des lieux, étaient infiniment séducteurs. On n’oublie pas, bien sûr, l’ultime « tout sur la pistache ! », un brin crémé, quoique très frais, griffé par le malicieux Cédric Grolet.

Tout sur la pistache © GP

Avec Cédric Grolet © GP

Ni d’ailleurs ces escortes parfaites que constituaient le condrieu la Berne 2017 du domaine Faury, le saké Jumai signé Nakamura, le Bellet le Clos 2017 du Clos Saint-Vincent, le châteauneuf du pape 2012 Pied Long du vieux Télégraphe, le rivesaltes ambré 2004 du domaine Gardiès et enfin la chartreuse jaune 1903-2003, commémorative de l’arrivée des frères chartreux à Tarragone, avec le clin d’oeil du sommelier Thomas Evangelista. Voilà une manière vigoureuse pour Alain Ducasse d’affirmer sa foi en la cuisine française qui, quoiqu’en en dise, triomphe dans le monde entier. Merci à lui!

Thomas Evangelista et la chartreuse © GP

Franka Holtmann et les chefs © GP

Le Meurice – Alain Ducasse

228, rue Rivoli
Paris 1er
Tél. 01 44 58 10 55
Menus : 130 ( déj.), 380 (dégustation) €
Carte : 250-350 €
Horaires : 12h30-14h, 19h30-22h
Fermeture hebdo. : Samedi, dimanche
Fermeture annuelle : 11-28 février. Fin juillet-fin août
Métro(s) proche(s) : Tuileries
Site: www.alainducasse-meurice.com

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Publié le 3 février 2019 par

Paris 1er : tout Ducasse au Meurice !” : 1 avis

  • Champion du naturalisme, Alain Ducasse ! Pourtant, le Collège Culinaire de France dont il est le co-président, accueille en son sein moult cuisiniers, dont des 3 et 2 étoiles, qui mettent à leur carte des huîtres triploïdes ! Plutôt que d’essayer d’être présent partout, Alain Ducasse devrait se recentrer sur ce qu’il peut maîtriser.

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