Maison Blanche

Ambiance à la Maison Blanche © GP

Dînette légère, après les réjouissances corses du Plaza, à la Maison Blanche. Il y a là désormais, sous la houlette, des frères Pourcel, un chef alsacien, Sylvain Ruffenach, dont les parents tenait la Chasse à Urmatt, formé au Martinez à Cannes, au Palais à Biarritz et chez Boulud à New-York, officiant avec sérieux, donnant une touche régulière, méditerranéenne, certes, mais avec rigueur, au répertoire maison, qui se conjugue entre Languedoc-Roussillon et saveurs d’ailleurs.

Sylvain Ruffenach © GP

Le décor tout de blanc vêtu, avec ses quelques alcôves en cuir jaune, ses grandes baies vitrées sur tout Paris, la tour Eiffel et la Seine, fait toujours son effet. On annonce pour le coeur du printemps une neuve terrasse avec sa vue grande angle. Pour l’heure, le lieu a du succès pour ses airs feutrés, son service policé, ses mets bien tenus, bien mis, en fraîcheur, finesse, netteté.

Royale de butternut, coques et moules © GP

Faire léger ici, c’est possible. Il suffit de se rallier aux propositions marines du moment. La royale de courge Butternut aux moules et coques en amuse-gueule, les langoustines aux lentilles du Puy et aux agrumes (mais ces derniers sont-ils utiles?), leur vinaigrette d’anguille fumée aux herbes, les huîtres en trois façons (au naturel, en gelée avec vinaigre d’échalote et frite au chèvre) font bel effet sans alourdir aucunement.

Langoustines et lentilles © GP

Au registre des plats, le maigre, évidemment, s’impose évidemment, cuit vapeur sur la peau, avec ses légumes de saison, étuvés au naturel et son jus à la poire. Il y a encore le saint-pierre au bouillon de coco parfumé au miso et daikon confit ou le turbot avec sa marmelade d’artichaut poivrade, son jus de persil, son émulsion de coquillages. Et le filet de boeuf aux truffes avec sa fine purée de pommes rattes, sans sauce bordelaise. Mais c’est déjà plus gourmand.

Maigre aux légumes de saison © GP

Avec cela, le sommelier Patrick Poirier vous déniche une blanche roussane côte du rhône signé Per El du domaine Saladin à St Marcel d’Ardèche ou un rouge Haut Médoc de Giscours, en escortes fraîches et naturelles. Bref, voilà un lieu bon, beau, d’élégante compagnie. Presque légère…

Le sommelier Patrick Poirier © GP