Emmanuel Giraud, poète de l’amer
Emmanuel Giraud est un voyageur sensible, un épicurien éprouvette, sensible à l’air du temps, un bourlingueur des mots autant que des mets qui sait dire ses amitiés diaphanes avec un vrai talent diffus. Il a été un an pensionnaire de la villa Médicis à Rome, en a rapporté des brassées de saveurs fortes et légères. Ce qui l’a requis? L’appréhension de l’amertume à l’italienne.
Artichauts cuisinés frits, à la juive, chicorée de Trévise, Campari, Fernet-Branca, café en ristretto, amaretti, puntarelle, ricotta, pamplemousse ou roquette lui arrachent de bien jolies réflexions, qui donnent lieu à des textes soyeux mais aussi à des recettes parfois confiées par de grands chefs et de doux amis. Un précieux livre.
L’amer, d’Emmanuel Giraud (Argol, 90 pages, 12 €.)
ça va il n’est pas trop cher