Chez Julien
« Paris 4e : retour chez Julien »
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Notre tailleur chic et gourmand, Jean-Pierre Espiard, a beaucoup aimé Julien, sous la houlette d’Helmi Derbal. Il raconte…
Ce fut jadis une boulangerie. C’est désormais un bistrot chic, niché face à l’Ile Saint-Louis, qui reçoit à toute heure et régale ses clients de plats classiques fort joliment revus. La maison est classée, séduit avec son plafond en fixé sous verre, ses banquettes rouges accueillantes, ses lustres et appliques d’époque Art nouveau, son ambiance douce et feutrée.
La cuisine, elle, joue la carte « tradi » sous la gouverne d’Helmi Derbal, qu’on connut au Carpe Diem et à la Truffe Noire à Neuilly. Alexandre Chapon, le patron, qui possède aussi l’Enoteca rue Charles V, veille au grain, tandis que le sémillant Abdel sert avec élégance. Des habitués et quelques touristes bien renseignés viennent là se régaler et admirer la magnifique vue sur le quai de Seine, l’île vis à vis et le Pont Louis Philippe. Bientôt, avec le printemps, on pourra profiter d’une terrasse de 120 places au milieu des oliviers.
Pour l’heure, on se régale avec les tomates Jouno, oeuf mollet et émulsion de burrata, le foie gras truffé servi avec ses toasts de pain grillé, une belle côte de veau extra tendre et ses gnocchis poêlés (et truffés), enfin un chateaubriand en croûte sauce poivre, à la fois fondant et cuit au millimètre. En issue, les profiteroles Valrhona sont plus convenues, mais la brioche perdue avec glace caramel beurre salé est de toute beauté.
Le tout s’arrose d’un Bordeaux Bô très séducteur. La formule du déjeuner est une affaire. Et le salon privatisable au premier étage, un plus. Réservez!
Chez Julien, c’est d’abord une adresse. Idéalement situé sur la rive droite, niché près de l’Eglise Saint-Gervais l’établissement dispose d’une jolie terrasse enfin réaménagée. Le nouveau propriétaire a décidé de tirer partie du meilleur de cet endroit. Les beaux jours de février nous ont permis d’en profiter.
Mais je recommande aussi la salle, son style art déco n’est pas contrefait. On s’y pose avec contentement, on est gagné par une atmosphère de créativité. Et en cuisine le chef est inspiré
Des tomates en Mars pour le tailleur chic……..parisien!