Lili au Peninsula Paris
« Paris 16e : Lili comme à Canton (ou presque) »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
C’est le nouveau temple de la cuisine cantonaise, où le chef Ma Peter Wing Tak, et son adjoint Tak Lau, pratiquent la cuisine de leur enfance, de leurs racines, avec doigté et un brin de magie. Le décor, on le sait, dédié, comme l’enseigne, à une cantatrice (imaginaire) de Shanghaï fait de l’effet. Mais l’assiette vaut le détour, les saveurs virevoltent, la précision technique est sans faille.
Le MOF Christophe Raoux, qui a en charge toutes les cuisines de l’hôtel Peninsula Paris, veille sur la qualité optimum des produits. Et tout ce qui se livre ici témoigne d’une franche probité. A commencer par le festival de raviolis vapeur comme à Canton… et grands environs : dim sum XO aubergine et poulet, siu-mai porc et crevettes, raviolis shanghaïens, ha-kao aux crevettes et pousses de bambou, sans omettre les (superbes) raviolis grillés porc et chou chinois.
Tout cela est riche en saveurs variées et fait mentir le mot de Woody Allen selon lequel: « une Å“uvre, c’est comme la cuisine chinoise : il y a trois cent plats, mais ils ont tous le même goût ». On ajoute les subtils gombos sauce XO pimentée, le riz cantonais aux crevettes ou encore les crevettes Obsiblue légèrement frites, panées, avec leur condiment relevé ail et piment. On sent que le chef Raoux a mis son grain dans la glorieuse cocotte de poulet braisé sauce haricots noirs comme dans l’assiette de bÅ“uf Simmental sauté au wok et foie gras.
Et on notera, en trichant un peu, que les desserts, descendus de l’Oiseau Blanc (la table panoramique du dernier étage, sous l’aile de Sydney Redel), ont du peps, comme ce « tout citrus », en gelée, mousse, glace, qui est la légèreté même. Belle carte des vins, avec un joli rosé de Billecart-Salmon en préliminaire, mais celle des thés, noirs, verts ou roses, ne sont pas mal non plus.
Un reproche quand même au service, un peu machinal, à la chinoise, qui oublie de vous resservir le thé (un vert Li Jong, tarifé tout de même 15 €!), et vous apporte le café allongé alors que vous l’avez demandé serré. Mais peut-être tout cela vite changer rapidement. Nobody’s perfect. Même dans un bel endroit comme ce Lily, chic, choc et délicieux!
Avons passé un excellent moment dans ce palace pour mes 70 ans et pour connaître la cuisine cantonnaise pour avoir vécû à Canton, ai trouvé les saveurs réunies très harmonieuses.
Bravo à toute l’équipe.
D’accord avec Gérard, des endroits comme Tim Ho Wan, Mott 32, Yan Toh Heen (InterContinental), voire Man Wah (Mandarin) surpassent de très loin Lili.
Je vous suggère de faire un stage de dégustation à Hong Kong pour apprendre ce qu’est réellement la vraie et bonne cuisine cantonaise. Lili est une pâle tentative de copie des bons restaurants cantonais. Ne vous laissez pas emballer par le joli décor…