Deli-Bo
« Nice : Deli-Bo, deli-bon »
Un « delicatessen » de qualité à Nice, retrouvé par notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost…
Pour un peu, on se croirait dans le quartier du Marais à Paris, mais on est bien à Nice au début de la rue Bonaparte. C’est là qu’en 2012 Elise et Pascal Ciamos, ex Indiana rue Gustave Deloye, avec leur associé Jérémy Barge ont décidé d’ouvrir un délicatessen, avec sucré, salé en vente à emporter ou à déguster sur place et restauration rapide, façon cantine cool.
Ayant remarqué que depuis la crise, beaucoup de restaurants ne se remplissaient le soir qu’à partir du jeudi et qu’il manquait un endroit sympathique, dans la journée, pour s’y restaurer sans s’attarder, prendre un verre ou une douceur, un peu comme à New York, ils ont imaginé leur « Deli-Bo » (comprendre: Delicatessen Bonaparte).
Dès potron-minet, les petits déjeuners démarrent, relayés par les déjeuners servis jusqu’à 17 h, puis fermeture à 19 h. Toute la semaine, brunch dominical compris, la clientèle (à forte connotation féminine) prend son mal en patience sur le pas de la porte, attendant que se libèrent les tables prises d’assaut.
La carte joue l’éclectique, salade Caesar, poulet mariné et frit, vinaigrette crémeuse, anchois et citron vert, pétales de parmesan qui parent la tagliata de filet de bœuf piémontais sur pommes de terre grenaille, roquette et truffes, bo bun (salade vietnamienne, composée de vermicelles de riz, garnie de bœuf sauté et de crudités) délicieux et copieux comme le bagel façon cheeseburger avec ou sans bacon, doggy bag de rigueur.
À l’heure du TeaTime, l’on se régale des créations de Sébastien Jacob, le pâtissier maison, qui de son confortable labo, signe Paris-Nice, version locale du Paris-Brest, Balthazar (mousse aux trois chocolats), Mont-Blanc, Bonaparte (biscuit au chocolat avec mousse cacao et cœur vanille praliné), millefeuille, tous d’excellentes factures.
Une boutique, une plage à Villefranche-sur-Mer et bientôt un nouveau Deli-Bo, cours Saleya, il court, il court le Pascal et rien ne l’arrête pour le bonheur des Niçois.