La Cave Beauvau
« Savoureux secret d’état (Paris 8e) »
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C’est mon bistrot coup de coeur de la semaine, du début de la semaine s’entend. Aux commandes: Stéphane Derre qu’on connut jadis au Gavroche de la rue St Marc, du côté de la Bourse, puis au Duc de la Richelieu, tout près de la gare de Lyon, qui anime le lieu avec une verve rare. L’Elysée est à deux pas (pas trois), comme le ministère de l’intérieur et les RG…. Le gars Stéphane a fait de ce mince boyau, discret, amusant et, surtout, insolite, dans un chic quartier de ministères, de président (sans s), d’antiquaires, de galeristes et de boutiques de luxe, un repaire convivial, gourmand et canaille.
On vient là pour les cochonnailles sympas et authentiques, les fromages affinés, les vins coups de cœur, riants et de soifs, choisis avec un nez comme « ça », les plats francs du collier, mais aussi l’ambiance alerte. Au-delà du zinc, il y a la table d’hôte vite remplie le midi et, sur l’arrière, des tablées fort joyeuses, rendues plus gaies encore par l’absorption de divers élixirs bacchiques.
Ce qu’on goûte là? Le museau vinaigrette, le pâté en croûte, les lentilles en salade, le pied de porc grillé, le pot au feu, l’andouillette servie avec ses frites craquantes, puis le saint-marcellin sur lequel le gars Stéphane vous remet un petit coup de moulin à poivre. Il y aussi le chenas au fruité impérial, le crozes hermitage du domaine St Clair de Denis Basset à Beaumont-Monteux, ou la côte rôtie de chez Christophe Pichon (la Comtesse en Côte Blonde).
Je n’oublie pas, au passage, le mille-feuille avec sa crème vanille au rhum, ou le calvados distillé hors bois donc blanc, qui fait, in fine, le plus déluré des trous normands. Un lieu à part? Avec un patron hors pair, des mets de raison, des additions douces, un cadre de toujours et un maison qui vous donne la pêche pour la semaine.
Bonjour Feuilly,
Empressez-vous de découvrir le Chénas chez Stéphane Derré. C’est une merveille
Bonne journée.
Marie
Nouveau bistrot également aux Puces de Saint-Ouen, dans le marché Malassis, « Les Terrasses de Cayenne », boudin de Christian Parra, pot-au-feu, quelques plats italiens (la cuisinière est l’ex-propriétaire du défunt « Jardin des Puces ») et une belle sélection de crus (côtes-du-Ventoux et côtes-du-Rhône de la Ferme Saint-Martin, cahors Clos Siguier, chinon de Lambert, champagne Drappier).
Oui, mais il est quand même fort rare de trouver certains d’entre eux dans un bistrot ! Par ailleurs, je me promets de goûter in situ le chénas de Stéphane Derre prochainement.
Pour information, nouveau bistrot rue Montmartre, au 168, « Ratatouille », repris par Claude Chazalon, ex-Clos de l’Alma (7e) et ex-Petit Boileau (16e). Volaille de Bresse de Merle notamment.
Je persiste et signe: le chenas de Stéphane Derre est une merveille de fruit de fraîcheur (à 21 €) et ses crus de la vallée du Rhône à se pâmer. Quant aux vins d’Ostertag, de Guy Roulot, de Bruno Clair, du bel Henry et du grand Hubert, je n’ai pas besoin du délicieux Cédric pour les boire!
Pas de polémique, mais l’ancien Gavroche n’a jamais été réputé pour la qualité de ses beaujolais, n’en déplaise à notre ami Maurice Beaudoin (du Figaro Magazine) qui en fût le zélateur constant, comme il le reste aujourd’hui pour la Cave Beauvau ! Quant au rapport qualité-prix-plaisir, je suis dubitatif, l’addition parle d’elle-même. Certes au Griffonnier, tout est plus coûteux, mais la qualité des produits témoigne pour l’endroit. Et pour ce qui est des vins, n’en discutons même pas : d’un côté, nous sommes dans l’anecdote alors que dans l’autre, le Griffonnier, pour ne citer que quelques quilles, il y a le champagne Delamotte, le riesling d’Ostertag, le bourgogne de Roulot ou des de Montille, le marsannay de Bruno Clair, le Premières Vendanges de Marionnet, le morgon de Foillard, voire même quelques grands bordeaux. Allez, n’en jetons plus.
Le Griffonnier, qui fut le « bistrot de l’année du Pudlo Paris 2008 » est, évidemment, une belle adresse. Mais plus chère, avec un cadre sans doute moins convivial, moins pittoresque, avec, une salle étriquée au premier étage, un plafond bas au premier un peu étouffant, beaucoup de bruit et des vins de grande qualité et de prix… Mais la Cave Beauvau, c’est un autre plaisir, rustique, convivial, modeste, avec le sens du rapport qualité/prix. La bouteillle de Chenas à 21 € est un élixir de jouvence!
Eh l’ami Gilles, c’est quand même beaucoup mieux quelques mètres plus loin, chez Cédric Duthilleul, au Griffonnier ! Avec une cuisine de bistrot d’une générosité sans faille (de produits choisis) et une cave remarquable (notamment pour les vins de Bourgogne). Quant à l’ambiance, même pas besoin de l’apporter, le service s’en charge !