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Le 114 Faubourg

« La Rolls du fish & chips au 114 (Paris 8e) »

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Article du 24 janvier 2011

Le sommelier et le st émilion les 3 origines © GP

Cette brasserie chic avait fait couler beaucoup d’encre à son ouverture: cadre chichi panpan, prix trop élevés, cuisine « trop gastro ». Que sais-je ? La voilà au sommet de son style, un peu plus d’un an après son ouverture. On apprécie l’entrée discrète dans une nouvelle aile feutrée du Bristol, le cadre fleuri, gai et coloré, sur deux étages, avec, au sous-sol, ses cuisines apparentes, et au premier, comptoir et banquettes. Le lieu plaît sans mal aux beautiful people (tenez ce soir voilà BHL, col blanc ouvert comme il se doit, arrivant très discrètement au bras de la belle Daphné Guiness en robe de théâtre).

Velouté d’artichaut à la truffe noire © GP

Tons beiges ou grèges, grandes fleurs (des dahlias) aux murs : le décor griffé Daniel Patzelt et Guendalina Litta Modigliani, drôle et nacré, avec sa hauteur généreuse et ses belles lumières, laissent voir pleinement le fonds de l’assiette. Ce qu’on goûte là ? Une cuisine néo-moderne, vue avec brio par le jeune Eric Desbordes issu de l’écurie Fréchon. Le classique de toujours revu au goût d’aujourd’hui (pâté en croûte de canard, gaufre de pomme au saumon fumé, sole aux pousses d’épinards et huile vierge aux câpres, œuf mayo avec king crab, gingembre et citron) côtoie, et c’est nouveau ici, de vrais mets de brasserie chic.

Fish & chips au Bristol © GP

En vedette, de magnifiques fish & chips, hommage au Comte de Bristol, grand voyageur britannique qui donna son nom au lieu, avec leur cabillaud nacré en fine panure, une légère sauce tartare, plus des frites croustillantes et fermes servis dans un journal anglais en cornet (le comble du chic, la Rolls du genre!)… Mais il y a aussi les jolis coeurs de sucrine avec tomates mi-confites et anchoïade, le splendide velouté d’artichaut poivrade avec son écume de truffe, digne de celui de Guy Savoy qui créa ce plat, rue Troyon, l’oeuf en meurette, la poitrine de cochon basque avec ses lentilles du Puy, l’entrecôte de Black Angus avec sa béarnaise.

Sorbet Amarena © GP

On n’oublie pas de louer les desserts: mille-feuille vanille et caramel au beurre demi-sel, glaces et sorbets au « top » (vanille Bourbon, café Moka, sublime amaréna, joli spéculos), baba au vieux rhum agricole et ananas rôti au four avec son sorbet banane/passion. On y ajoute les vins franco-français ou les crus du monde nouvelle vague qui compose une carte aux choix hétéroclites, mais riche. Plus le vin du mois qui fait connaître en ce moment le Saint-Emilion, les 3 Origines, 2005, de Stéphane Dérénoncourt: une jolie pépite, fruitée, vanillée, très merlot, bois neuf, séductrice et flatteuse, à l’image de cette brasserie chic et choc, retrouvée avec bonheur.

En cuisine © GP

Le 114 Faubourg

114 rue du Faubourg Saint-Honoré
Paris 8e
Tél. 01 53 43 43 00
Menus : 46 €
Carte : 75-120 €
Fermeture hebdo. : Ouvert tous les jours
Métro(s) proche(s) : Miromesnil, Saint-Philippe du Roule
Site: www.lebristolparis.com/#/restaurant-le-114-faubourg

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Publié le 24 janvier 2011 par

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