Le Louis Vins
« Paris 5e : le Louis Vins nouveau est arrivé »
Notre correspondant de la côte d’Azur, Alain Angenost, en goguette à Paris, a redécouvert pour nous le Louis Vins, sympathique bistrot vineux qui trône comme une perle rétro sur la Montagne Sainte-Geneviève.
Les propriétaires de l’Ancienne Maison Gradelle près des Grands Boulevards, à Paris sont aussi, depuis le printemps dernier, ceux du Louis Vins, dans le Quartier Latin. Avec le décorateur Jean-Louis Fage, ils ont imprimé à ce lieu néo 1900 une atmosphère chaleureuse mi-pub, mi-café parisien, avec ses boiseries, cuirs, lustres à profusion et tout ce qui rappelle Bacchus et le bien vivre.
La nouvelle équipe en place s’est connue chez Guy Savoy à l’Atelier de Maître Albert tout voisin. Laurent Tan, qui a beaucoup voyagé, manage la salle et la sommellerie, avec allant, bénéficiant de la complicité de l’avenante Élodie. En cuisine, Jonathan Hamel, qui joue un registre bourgeois plein de séduction, s’était déjà révélé dans l’île Saint Louis à l’enseigne de C’est mon plaisir, puis aux fourneaux de l’Ancienne Maison Gradelle.
Il mitonne ici, dans le respect des traditions et de la fraîcheur, une cuisine bistrotièrement canaille. On aime la terrine de colvert avec sa confiture de figue et fruits secs, la tarte friande de tourteau avec sa macédoine de légumes et œuf confit, les cocos de Paimpol avec leur bouillon léger et la fricassée des champignons du moment, la lotte à l’américaine aux écrevisses et riz pilaf ou encore le jarret de veau braisé au pot-au-feu de légumes, ainsi que la tarte aux pommes avec sa chantilly vanillée et sa glace vanille maison.
Ce registre bourgeois, chic, un brin rétro, séduit sans forcer. On aime aisément le cadre cosy, avec son cachet certain, l’ambiance, la courte carte, si alléchante, les prix tenus et le service plein d’allant. De quoi se donner d’y revenir rapidement.
Qu’est devenu Philippe Bourgeois ?