2015, l’année de tous les changements

Article du 21 avril 2015

Voilà, pour nos lecteurs, en exclusivité, la préface du Pudlo 2015. Vous avez déjà eu la liste des lauréats en avant-première

PudloParis15

Voici la 25e année de ce guide, paru pour la première fois en 1990. 25 ans de bonheur ? 25 ans de labeur intense pour défricher, découvrir, établir de nouvelles hiérarchies, raconter Paris par le menu, l’envisager par arrondissements comme autant de village, découvrir des artisans de bouche comme des bistrots d’exception.

De ce quart de siècle de travail, ce guide ci est le juste reflet. Une photographie du Paris gourmand du moment ? C’est exactement ça, avec ses grandes tables retrouvées, ses palaces changeants, ses chefs qui pratiquent le jeu des chaises musicales, ses belles tables étrangères à foison, ses petites perles du bon rapport qualité prix.

Nos tables à marmites (que le Michelin nous copia jadis avec son bib gourmand) sont le reflet d’une capitale qui joue le repas soigné à prix modéré. Et dans un monde qui bouge, des crises qui se succèdent, quelle meilleure assurance pour le gourmet soucieux de sa bourse et de ses deniers ?

L’an 2015 aura été, en tout cas, riche en mille émotions. Christian le Squer au Cinq, Alain Ducasse de retour au Plaza Athénée avec un nouveau concept qui fait son chemin (« Naturalité »), Yannick Alléno qui marque son territoire, après ses deux « Terroir parisien », bluffant son monde au Pavillon Ledoyen, relayé par un maître d’hôtel d’exception assurant la continuité, – Frédéric Pedrono,  Christophe Moret au Shangri La, Adrien Trouilloud chez Lasserre … cela fait beaucoup de nouveautés de luxe !

On n’oublie pas les trois belles tables du Peninsula (le chinois Lili, le relax Lobby, le très chic Oiseau Blanc), et puis ces événements de l’année qui nous bluffent, comme l’Hexagone du maestro Mathieu Pacaud, la Porte 12 du créatif Vincent Crépel, le bistrot à l’ancienne revu avec légèreté par Martin Harispé chez Monsieur, sans oublier la nouvelle garde japonaise qui a nom Pages, Atsushi, Neige d’Eté ou Nakatani.

Pourquoi ne pas le dire ? On mange bien mieux à Paris qu’il y a 25 ans. Et au meilleur rapport qualité prix possible. Des tables autour de 30 euros, comme les Messugues ou Oka, on en vante ici et là de brillantes. Ajoutons aussi que les nouvelles tables étrangères n’ont jamais été aussi belles et bonnes, comme les Italiens (superbe Caffè Stern, magistral Penati al Baretto) et les japonais (ainsi l’admirable Sushi Ginza Onodera).

Les produits, ceux de nos beaux artisans de bouche, de leurs échoppes alléchantes et de leurs salons de dégustation font plus que jamais envie. Un poissonnier MOF comme Van Hamme, un fromager autodidacte comme Clayeux (Cheese ), un boulanger tel Vandermeersch (ah, son kouglof !), un pâtissier façon Blot (Acide Macaron) ou Vaucamps (Les Merveilleux de Fred) donnent, bien sûr, envie de croquer Paris d’un bel appétit. Prenez place au Café Pouchkine, et savourez la légende d’un Paris gourmand, mythique, éternel.

25 ans après, autant dire un quart de siècle, notre enthousiasme ne retombe pas.

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Publié le 21 avril 2015 par

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