Heimat
« Paris 1er: la neuve « Heimat » de Pierre Jancou »
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On l’avait perdu de vue depuis Vivant. Le voilà en croisé barbu (il tourne, à quart de temps, dans un film historique en Sicile), drivant un petit monde passionné dans un lieu neuf, chargé d’histoire qui lui ressemble. Créateur de lieux rares (la Bocca, la Crémerie, Racines), Pierre Jancou préparait son retour de longue main. Il vient d’ouvrir Heimat, non en hommage à la glorieuse série télévisée éponyme d’Edgar Reitz, mais à ses origines Mitteleuropa, comme un clin d’oeil à la « maison du père », celle qu’on porte en soi.
Ce citoyen suisse, né à Zurich, d’un père roumain de Bucarest et d’une mère native de Schwyz, canton helvète fondateur de la Confédération, formé lui même en Italie à Modène, met en oeuvre sa sensibilité personnelle dans un lieu à la fois ancien (un hôtel particulier face au Théâtre du Palais Royal, construit sur les fondations de l’ancienne demeure de Molière) et contemporain (la décoration zen). Le voilà donc au rez de chaussée du 37 rue Montpensier. Le cadre empierré est volontiers minimaliste, la cuisine séduit sur le mode franco-italien.
Cette dernière est signée de Michele Farnesi, jeune toscan, natif de Lucca, qui a notamment travaillé chez Rino aux côtés de Giovanni Passerini et avec Massimo Bottura, le trois étoiles de l’Osteria Francescana à Modène, assisté d’un compatriote, et d’une jeune pâtissière alsacienne, Marion Goettlé, dont le grand-père n’est autre que Paul Schloesser, l’ancien patron (étoilé) de la Kammerzell strasbourgeoise. Que du beau monde donc!
Quelques jours après l’ouverture, un midi, au déjeuner, la maison fait salle comble, les tables se disputent de haute lutte, le jeune service a du mal à suivre, en revanche, la cuisine tient ses promesses. Tortellini de queue de boeuf au bouillon de poireaux, oeufs de saumon sauvage ou encore brochette de bulots, avec hollandaise et betterave précèdent rigatoni aux abats de volaille, artichaut et pecorino ou maquereau avec chou et tapenade.
Les portions (celles des hors d’oeuvres) peuvent paraître un peu chiches? On vous glissera, pour se faire pardonner le service embrouillé, une jolie assiette de saint-jacques au cédrat et pissenlit. Avant le maquereau ou les rigatoni. Au dessert, fasse le ciel que la tarte au chocolat amer avec son sorbet au yaourt soit au rendez-vous: c’est une petite « tuerie »…
On connaît la passion de Pierre Jancou pour les vins naturels, bio sans soufre ou plutôt sans sulfites ajoutés – auxquels il a consacré un livre. Il ne faillit pas à son dada, avec ces flacons insolites, tel le Casot des Mailloles en Roussillon de Ghislaine Magnier ou le beaujolais dit Dazibao de Sophie et Liliane Bauchet, qui donnent l’impression de ne pas avoir terminé leur fermentation en pétillant un brin. Chassez le naturel… Notez tout de même qu’il n’y a guère sur la carte de bouteille à moins de 36 €, ce qui donne, malgré les formules à bon prix, une petite idée du ticket d’entrée.
Reste que lieu, comme le personnage de Jancou lui-même séduit, donnant le sentiment que quelque chose se passe toujours sous sa houlette. Mais on sait que l’homme a la bougeotte. Combien de temps tiendra-t-il ici même. Plus de trois ans? On l’espère…
A la lecture de la plupart des commentaires ci-dessous, on aurait dû annuler notre résa hier soir… on ne l’a pas fait, et on s’en félicite. Certes la salle (à droite) est un peu froide et bruyante, certes les entrées sont plutôt chiches, certes la carte des vins est très pointue et recèle des bouteilles en dehors des standards habituels.
Mais globalement l’accueil et le conseil (sur les vins par ex) sont excellents, il y a de très nombreuses bouteilles à 30€ et surtout les plats sont composés avec des produits de qualité premium et avec une bonne dose d’audace mais toujours équilibrée dans l’assiette.
C’est donc une adresse à recommander à tous les amateurs/trices de cuisine innovante mais authentique.
Séduit par la prestation du monsieur en question au journal de Lise Lucet, j’ai du coup moins envie de découvrir son restaurant, après avoir lu ces commentaires…
Je suppose que si l’on n’est pas VIP, Heimat est un énième spot branchouille qui n’a vocation qu’à faire du buzz.
Heimat, Helas!
Pierre Jancou, vous n’êtes plus à la hauteur de votre réputation ni vous vos ambitions.
Tout ici – hormis la déco en pierres naturelles qui sied à l’esprit vouté des lieux – est approximatif : qualité des produits, arrangement des textures, des matières, des goûts, des densités, cuisson, … Et cerise sur le gâteau : un service médiocre.
A moins que le style dilettante soit la nouvelle tendance à cloner…
Molière et le jardin du Palais Royal suffiront-ils à l’érosion du temps?
dîner hier…
très très déçu…
Repas :
entrée : excellente
Plat : poisson…froid et la portion servie était très limite
dessert enfin on devrait dire mignardises vu la quantité servie : correct
vin: très moyen
Salle en entrant à droite : quelconque et très très bruyante
Service « à la coste » genre « vous avez de la chance d’être là »… cela étant vu le nombre de chaises vides, je me demande qui a de la chance
Et puis, cette pratique d’attendre qu’un nombre suffisant de clients commande la même chose pour lancer les plats est insupportable : le temps d’attente est très long, les plats commandés ne sont pas servis en même temps, …
Prix : 50€ pour un tel repas (sans le vin), c’est cher, très cher.
conclusion :
clairement le chef a un truc car les assortiments de saveur sont inhabituels et très prometteurs. Mais, pour tout ce que j’ai dit au-dessus, je n’y retournerai pas.
un conseil : il faudrait meubler/décorer davantage la salle voutée à droite car cela résonne terriblement
Les plats sont intéressants même si un peu chiches pour le prix…..
La carte des vins (bios) est horriblement étrange ; aucun des vins n’a le caractère de sa région.
C’est plat, ça pique…… J’aime le vin mais là….
L’ambiance froide et sombre et l’accueil peu aimable (mis à part la serveuse italienne).
Pierre Jancou nous a réservé un accueil horrible lors d’un dîner avec des clients espagnols qui heureusement pour eux ne parlent pas Français… le type nous a dit que nous étions trop parfumés et qu’on indisposait ses clients… le fond du problème est que ces idiots m’ont demandé quand j’ai réservé si il y’avait des allergies, j’ai spécifié qu’un des convives ne mangeait pas de viande, le type n’a pas fait le lien avec le menu du soir qui était composé à 80% de viande et a fait des yeux ébahis quand je le lui ait rappelé à notre arrivée… donc pensant nous faire fuir avec ses remarques dignes d’un porc mal élevé il a raté son coup et est reparti penaud… je n’aurais pas été avec mes clients je lui aurait renversé la bouteille de champagne sur la tête et j’aurai claqué la porte… tout ça pour que mon associée ne mangeant pas de viande se tape des cannellonis au parmesan…
Bref on comprend mieux que le resto qui vient d’ouvrir soit vide au 2/3… quant ce charmant monsieur aura compris que le marché de la restauration à Paris est un tantinet concurrentiel ça ira mieux pour lui… pas prêt de me revoir dans un de ses restos…
J’ai beaucoup aimé dès le jour d’ouverture, c’est une adresse très vivante.
L’attrape snobinard par excellence le cadre est froid comme l’accueil ; mon pigeon est quasiment cru le dessert d’environ 20grammes est bon mais les vins sont chers et mauvais leur provenance ne compte pas car ils sont bio d’après une simili -sommelière , les émulsions qu’on met partout dans les bistronomes sont correctes et font croire à la première bouchée qu’il s’agit de cuisine . mérite un très très large détour!
Quelle déception !!! J’y suis allé alors que j’avais lu l’article (assassin) du Figaroscope pour juger par moi-même, ayant toujours suivi Pierre Jancou au gré de ses pérégrinations culinaires plutôt réussies jusqu’alors.
Le résultat est indigent pour ne pas dire indécent. Une brioche grillée (quelconque) en entrée agrémentée d’une mousse de foie absolument épouvantable en goût. En plat une poignée de gros rigatoni se batent en duel au fond d’un bol avec un ragoût de lapin, totalement insipide et trop salé (mauvaise maîtrise de l’apport des olives et du parmesan au fond de sauce ?). En texture, on a l’impression d’avoir de la nourriture pour chiens dans l’assiette !
Seul le pain (le même que chez Saturne ?) est bon… Constar très sévère fait avec beaucoup de regret tant j’ai toujours apprécié le bonhomme. J’espère qu’il va prendre conscience du travail qui l’attend.
Carte des vins chère (très peu de références en dessous de 40 euros alors que beaucoup sont franchement « confidentielles »).
Le lieu fait le plein des gogos (dont je suis) de la bistronomie parisienne (belle concentrtation de barbes et de chemises bucheron…) mais pour combien de temps … ? Il va falloir régir Monsieur Jancou, vous nous avez habitué à plus inspiré !
Quel bonheur de retrouver Pierre Jancou, sa sensibilité, sa gentillesse et ses vins natures.