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Tong Yen

« Paris 8e: la nouvelle donne de Tong Yen »

Article du 22 novembre 2014
Toyofumi Ozuru et Matthieu Bergia © GP

Toyofumi Ozuru et Matthieu Bergia © GP

Tong Yen? C’était l’institution chinoise du coeur de Paris, révérée par le tout media, entre gens de télé et copains de Match, adoré de Jacques Chirac, adoubé par Nicolas Sarkozy. Le lieu a été non seulement revisité Romain Costa et son équipe de Black Code, mais surtout bouleversé de fond en comble par l’équipe de décorateurs Gilles & Boissier à qui on doit l’aggiornamento de Kinugawa. Plus de Thérèse Luong, ni de déco années 1960, façon Samouraï de Melville où l’on croit voir poindre l’arrivée d’Alain Delon.

Dim-sum © GP

Dim-sum © GP

Calmars frits © GP

Calmars frits © GP

Tartare de thon © GP

Tartare de thon © GP

Le lieu est mode. Les vestes du personnel se portent serrées. Il y a la façade ultra sobre, discrète, tout marbre et verre, sans tape-à-l’oeil, les claustras, un premier étage un peu terne, une salle commune pleine de gaieté, avec sa belle hauteur de plafond, des boxes déjà très demandés. Michel Drucker, Brice Hortefeux, Bernard Arnault ont déjà investi le lieu, un mois pile après l’ouverture. Aux commandes, le maestro japonais (un peu incongru dans un chinois, certes, quoique le lieu affiche sa marque fusion) Toyofumi Ozuru, côté cuisine, et Matthieu Bergia, qu’on vit à la direction de la Brasserie Thoumieux, en salle. Bref, c’est bon, un peu passe-partout, mais c’est frais, et ça plait à tous, sans trop ruiner.

Bar vapeur © GP

Bar vapeur © GP

Poulet aigre-doux © GP

Poulet aigre-doux © GP

Sorbet coco/passion © GP

Sorbet coco/passion © GP

Les dim sum en folie – et de grande finesse -, le carpaccio de bar Lo-Hei style, le thon cru et avocat avec ses feuilles de wonton et sa sauce XO, les calamars frits flanqués de deux sauces (dont l’une pimentée), le bar à la vapeur sauce aux haricots noirs, le king crabe braisé aux brocolis ou dans le riz façon cantonaise: voilà ce qui vous attend là. Avec le poulet fermier (annoncé sauté, mais plutôt frit) sauce aigre-douce. Bref, du tout pour tous, qui plaît aisément sans forcer. Les desserts, comme les sorbets aux fruits exotiques (coco, passion) ou sur le mode japonisant (sésame blanc, thé vert), donne le ton de ce nouveau Tong Yen dépaysant en brisant les codes.

Décor © GP

Décor © GP

Tong Yen

1bis, rue Jean Mermoz
Paris 8e
Tél. 01 42 25 04 23
Carte : 55-75 €
Fermeture hebdo. : Ouvert tous les jours
Métro(s) proche(s) : Franklin D. Roosevelt
Site: www.tongyen.fr

A propos de cet article

Publié le 22 novembre 2014 par

Tong Yen” : 5 avis

  • Zipper

    Avec beaucoup de tristesse nous avons perdu une amie .un endroit merveilleux une cuisine copieuse et pas galvaudée.Dite que Thérèse ne nous a pas dit qu’ elle allait partir .
    Monsieur chin kwoh kwah aussi est parti !!

  • nassima iselin

    Le nouveau Tong Yen brise les codes et c’est tendance… Le métissage des cuisines asiatiques est plutôt
    surprenant, surtout que la cuisine chinoise et la cuisine japonaise n’ont rien en commun?
    Dans les années 80 on aurait qualifié de  » kitch », cette nouvelle orientation du Tong Yen.
    Que les nostalgiques du Tong Yen se rassurent, de bonnes adresses à Paris, ne feront pas
    pâlir, l’empire du soleil levant.

  • FABIEN

    100 % d’accord avec le commentaire precedent, le groupe black code a reprit ce restaurant mythique a mme therese luong qui en avait fait le meilleurs restaurant chinois de paris pendant presque 50 ans ! et 1 an plus tard le restaurant est deja fini; a la place, un enieme kinugawa !!
    rip tong yen !

  • CHAN

    LA PETITE MORT DU TONG YEN .(1962-2015).

  • Louise

    Une vraie honte ce « nouveau » Tong Yen. Un japonais dans un chinois avec de la cuisine passe partout … et c’est censé plaire à tout le monde???????? Pas moi en tout cas. Vous croyez vraiment que j’irais dépenser une fortune pour un tartare de thon alors que Kiyomizu un peu plus loin à Saint Philippe est un VRAI japonais (pas un black code chinois amélioré pour Parisiens débiles) avec de VRAIS plats!!! Et si en plus, ya le gugusse de Thoumieux (merci d’avoir détruit ce mythe, plus jamais je n’y remettrai les pieds) cela explique la décadence du lieu.
    Ce sera sans moi

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Tong Yen