Guy Savoy
« Paris 6e : avec le maître de la Monnaie »
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« La cuisine est l’art transformer instantanément en joie des produits chargés d’histoire »: la devise maison est inscrite à l’entrée, en lettres lumineuses, depuis que Guy Savoy est présent à l’hôtel de la Monnaie. Ses salons sobres, décorés par Wilmotte, avec sa collection d’art contemporain, font vite le plein, la vue sur la Seine donne à la maison son air intemporel. Le service est aux aguets, Et la « machine Savoy » suit.
Toast au foie gras en amuse-bouche, puis crème de châtaignes et chanterelles, avant la magique de raie refroidie au caviar, la puissante bavaroise d’oursin avec ses diverses consistances, toutes deux très iodées, enfin la désormais fameuse et somptueuse soupe d’artichauts aux truffes, avec sa brioche beurrée et truffée, le splendide rouget entier avec sa sauce corsée au foie et, enfin, ce morceau de bravoure qu’est la feuille d‘endive au foie gras de canard, intercalé et poché, enrobée de truffe noire : voilà une cuisine fine, ailée, festive, joyeuse, comme le dit l’inscription en liminaire et formidablement savoureuse.
Là-dessus, un jeune sommelier malicieux vous propose des vins ad hoc, comme ce riche et séveux puligny-montrachet La Garenne 2012 de Génot Boulanger, avec une pointe d’acidité digeste, ou encore le très séducteur, car très merlot, pomerol château la Clémence 1999, à la fois fruité et sauvage, avec ses notes de sous-bois et de mousse humide.
On ajoute les jolis desserts du moment, comme « l’exotique« , cette fine coque rafraichie à l’ananas, mangue et passion, sans oublier les belles glaces et les sorbets turbinés du chariot (superbe vanille, sublime caramel, splendide crème de lait). Oui, la cuisine française est grande et Guy Savoy est son prophète.