Matsuhisa Paris au Royal Monceau

L’équipe en cuisine © GP

On vous en  a parlé à ses débuts, en mars dernier.  La maison se peaufine, la formule se rôde. La décoration est toujours signée Philippe Starck, revue à fond de murs à ses lignes épurées de bouteilles de saké, les cuisiniers travaillent à fourneaux ouverts.  Nobuyuki Matsuhisa, qui vient là quatre fois l’an, a délégué son élève Hideki Endo, ex-chef du Nobu Hong Kong, qui officie avec une équipe internationale, partiellement nippone – le maestro des sushis est grec.  Celle-ci exécute les plats du maestro nippon élevé au Pérou avec beaucoup de sérieux, tandis que le service sourit avec aise et se démène avec pédagogie et efficacité.

Sashimi de sériole © GP

Tempura de crevettes © GP

Au menu: des bentos en formule au déjeuner, ou des sushis en folie, des sashimi performants (sériole au piment japaleno), des tempuras revus et corrigés (celui de crevettes est séducteur, avec sa crème épicée), des tatakis en douceur – celui de saumon avec sa fine sauce moutardée et sucrée, dit « karachi su miso » est un petit chef d’oeuvre esthétisant – , des salades malicieusement tendance comme celle de pousses d’épinard au miso croustillant et jus de truffe (un poil trop salée).

Tataki de saumon © GP

Salade de pousses d’épinard au miso croustillant © GP

On ajoute le black cod au miso et bâtonnets de gingembre, comme le (déjà classique ici), cappuccino au whisky glacé qui passe là-dessus avec aise. Les vins au verre ont de la tenue (mercurey du château de Chamirey, pauillac signé Lacoste Borie) et le menu moriawasé (dégustation en japonais) du midi est avantageux. Voilà un lieu savoureux, dépaysant, chic et relax en vérité.

Black cod miso © GP

Cappuccino au whisky glacé © GP