Dilia

Notre ami Dominique Brugière, gourmand/gourmet fureteur, est revenu chez Dilia, trois mois après l’ouverture en fanfare, suivons le…

Le décor © DB

Trois mois après l’ouverture, diner chez Dilia, le restaurant de Michele Farnesi, c’est toujours comme partir en exploration en Terra Incognita. Le lieu est exigu, il n’y a que dix tables. Le cadre est sobre, net, minimaliste, mais on s’y sent bien. Ce jeune chef de 24 ans à un beau parcours, italien d’abord dans de belles maisons, puis la Suède et Heimat pour finir avant de s’installer à son compte. Le menu du soir est en 4, 6 ou 7 plats. Ne reculant devant rien, nous choisissons les 7 plats plus l’accord vins.

Bonite crue © DB

D’abord, en amuse-bouche, une bonite crue qui explose littéralement en bouche, puis des encornets, pamplemousse, chou / une tombe, lentilles, chicorée, crustacés /un colvert, crème d’algue, betterave fumée, et un dessert pour la formule 4 plats, suivi pour les 3 autres, de linguine, oursin, moelle, combawa / d’anguille laquée, agrumes / feuilles amères / de tête de cochon, mayo, puntarelle, bergamote.

Linguine, oursin, moelle, combawa © DB

C’est fait avec de beaux produits, les préparations sont précises, parfois un peu audacieuses, voire olé olé, mais le résultat est là, savoureux,  équilibré, réussi. On est vite emballé par cette table brute de décoffrage et sans chichi, un peu perdue dans ce bout de Ménilmontant, qui mérite pleinement le déplacement.

Tête de cochon, mayo, puntarelle, bergamote © DB

Une mention particulière pour les vins naturels servis par Lila Djellali qui cumule savoir et gentillesse. Nous faisons un grand chelem avec un vin italien, Di Gino, Verdicchio dei Castelli di Jesi, une suite de vins français, La Petite Baigneuse en deux versions, La Trinquette puis le Juste Ciel suivi d’un chardonnay bourguignon Les Bigotes en 2013, et nous terminons par l’Autriche avec un Beck Ink 2013 Burgenland. Bluffant !

Encornets, pamplemousse, choux © DB