Le Verre Volé
« Paris 10e: les belles assiettes du Verre Volé »
Cette cave à manger pas comme les autres, on vous en a déjà parlé. On en reparlera. Elle vient d’ouvrir un petite annexe marine, au 53 de la même rue. Elle ouvre tous les jours, midi et soir, sert une clientèle volontiers complice, qui parle souvent anglais, achète un vin en sortant, fait confiance au service qui bichonne la carte changeante. Cyril Bordarier, le maître de céans, a su s’entourer d’une jeune équipe motivée, en cuisine, comme en salle, avec ses roulements nécessaires pour une qualité régulière.
Ce soir? C’était salade de poulpe de roche et noix de saint-jacques aux oranges et olives de Kalamata, céviche de mulet noir de Saint Jean de Luz avec leche de tigre et purée de courge d’Hokkaido (le chef en titre, Takao Inazawa, est japonais), coeur de canard pané panko, façon nippone, cresson, ketchup de piquillos maison ou encore encornet de Loctudy grillés avec chou fleur et crème d’oursin.
On peut panacher, prendre, comme nos voisins australiens, trois entrées à deux ou quatre en guise de plats, céder aux propositions du jour, comme un rouget de roche entier grillé avec ses pommes de terre braisées, son chou de Pontoise fumé monté au beurre ou la belle saucisse au couteau de Jean-Paul Gardil avec l’onctueuse purée maison et la salade du moment.
En dessert, on fait poire pochée au romarin avec crème de chocolat noir ou crème de citron façon lemon curd avec sa meringue italienne. Et pour le vin, on fait confiance au service qui propose la bouteille du moment à prix cavistes (avec 7 € de droit de bouchon), comme le corbières Rozeta de Maxime Magnon qui coule en bouche comme du velours).
La cuisine et les vins sont excellents.
Le service est pathétique.