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Le Moderne

« Le Moderne (Paris 2e): la forme! »

Article du 24 octobre 2010

Ambiance au Moderne © GP

Exit le Café Moderne, place au Moderne! Frédéric Hubig, fou de vins et de bons mets qui possède Astier dans le 11e, a rebaptisé en raccourcissant son nom cette bonne pioche du quartier de la Bourse. Celui-ci, entre parenthèse, devient sacrément gourmand, après quelques années de disette. Saturne, Mori, Gallopin, Mémère Paulette, le Vaudeville, c’est,  entre autres, la porte à côté. Dans ce Moderne nouveau style, les tons noirs ou taupes, le service qui va de l’avant, les jolis crus de partout, proposés avec un hommage à ses courtiers – ses rares -, le menu-carte changeant savoureux et raisonnables vont l’amble.

Cotriade © GP

On y ajoute le savoir-faire du chef Jean-Luc Lefrançois. Ce modeste, formé jadis au Bristol époque Tabourdiau et au Crillon version Bouchet, connaît la musique, a le toucher fin, le sens du mariage rustico-raffiné, pratique les légumes  racines, que  l’on dit oubliés, avec une dextérité rare.  Bref, il sait y faire, sans jouer l’esbroufe, le chichi, le bling bling.

Velouté de potimarron et cromesquis © GP

Hier soir, le velouté de potimarron avec ses cromesquis de jarret et de pied de porc au persil plat (superbe et si net!), la cotriade de poissons à la bretonne, servi froide, avec son jus marin parfumé à la cardamome et ses poireaux de Créances (le pays des carottes de sable en Cotentin), l’oeuf de poule pané au pain d’épices avec ses légumes d’automne à la réglisse faisaient des entrées vives, sapides, digestes, généreuses et fraîches.

Oeuf de poule pané au pain d’épices © GP

On ajoute les grosses crevettes au café torréfié, avec topinambours et betteraves, le cabillaud au curry vert avec ses ravioles de légumes herbacées, son chou Pakchoï, les saint jacques poêlées avec panais fondants et croustillants, l’onglet de boeuf au poivre rare, avec sa courge Butternut aux noisettes, le quasi de veau à la casserole avec ses jolis crozets de Savoie cuisinés façon risotto (on était cinq à table, donc à même de faire le tour de la question!) valaient le coup de fourchette, l’étape, le détour et la dégustation.

Onglet de boeuf © GP

Les jolis desserts, dont « l’instinct gourmand », offre un joli résumé, séduisent à coup de mille-feuille classique au pralin, pomme frappée au coeur de pistache et noix de Macadamia, sorbet framboise et thym citron, glace café. Les vins sont l’une des parties fortes de la demeure, entre chablis domaine des pattes loup de Thomas Pico et Saint Joseph Rorée de Louis Chèze à Limony.

Instinct gourmand © GP

Le café servi en ristreto dans ses tasses Marylin donnent le ton d’un lieu dans l’vent. Et l’on rappelle que tout ici se propose à prix de raison entre 28, 35, sans omettre la dégustation à 39 €. On comprend qu’hier soir, samedi, face au palais Brongniart, la maison affichait bravement complet, avec une salle jeune et gourmande, avide de se cultiver question vins et mets.

Le café dans sa tasse Marylin © GP

Le Moderne

40 rue Notre Dame des Victoires
Paris 2e
Tél. 01 53 40 84 10
Menus : 28, 35, 39 €
Fermeture hebdo. : Samedi midi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Bourse

A propos de cet article

Publié le 24 octobre 2010 par

Le Moderne” : 4 avis

  • gv

    une belle cuisine…de jolies découvertes et un service souriant soucieux de bien faire !

  • leculeur

    J’ai dejeuné au miderne avec un client , Tout simplement scandaleux
    je ne juge pas la qualité de la cuisine , rien a dire , cuisson et service impeccable mais attention aux surprises
    1 tout est avec des supplements a menus les coquilles sant jacques ‘( 4 ) + 10 € le barbu + 8 e etc
    2 nous n’avons pris que un plat et on nous a facturé le prix de la formule
    3 le verre de vin a 12 € !!
    Etc
    155 € pour trois plats 2 cafés et 3 verres de vins , plus chez que chez un étoilé étonnant NON

  • laurent

    en effet le cafe moderne fait parti des tables parisiennes genereuses , le chef donne le ton avec son savoir faire et j’attends mon prochain repas avec impatiente , je sais que jean luc lefrançois donnera encore le meilleur de lui meme
    gastronomiqueemnt votre

  • yves

    je ne savais pas à quel point vous « aimiez » François Simon qui, pour moi, en matière de gastronomie est juste un peu moins compétent que petitrenaud, c’est dire! je viendrai plus souvent sur votre blog.
    je garde un souvenir ému d’un repas chez Nadia Santini, je crois que vosu y fêtiez votre anniversaire!
    Bien à vous.

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