Les Satellites de Saturne
« Saturne, côté bistrot (Paris 2e) »

Le mur de bouteilles © GP
Ils en ont parlé: ils l’on fait. Bref, Sven Chartier et Ewen Lemoigne ont ouvert leur bistrot à vin, transformé l’avant de leur restau mode en table relax, cave avec son mur de jolis flacons, bistrot à vin, avec ses mets les (« satellites ») à l’ardoise, alertes, frais et changeants. Il y a le jambon noir de Bigorre, l’exquis foie gras des Landes mi-cuit, servi avec sa brioche grillée, le rouget, ses tomates et aubergines, l’escabèche de sardines bretonnes, le thon blanc avec son écrasée de pommes de terre, qui s’accompagnent de verres drôles, vifs et malicieux.

La salle du bistrot © GP
Profitez-en, car la grande salle est souvent bondée et ce lieux de copains fait le QG secret le plus ouvert du moment. Quartz blanc ou rouge Cailloux du Paradis de Courtois en Sologne, pinot blanc de Bruno Schueller côté Alsace, blanc et vif roussillon de Loïc Roure, séveux cahors de Bessières se boivent sans soif. On ajoute les desserts légers, frais, sapides : fameuse tarte chocolat noir et caroube, tarte citron, miel et sésame, joliment acide, mais pas trop, ou encore sorbet du jour maison changé selon l’humeur du moment (figue, quetsche ou framboise).

L’ardoise du moment © GP
Allez y de notre part sans réserver. C’est bien le diable si Ewen et Sven ne vous dénichent pas une table près du bar!
Impressions d’un diner à 3 début septembre 2011 , ayant gardé un bon souvenir des diners précédents.
La cuisine est toujours aussi originale, élaborée, gouteuse, et les cuissons parfaites
Mais pour le prix , il y a toutefois quelques critiques:
– des portions chiches, ce qui est somme toute très mesquin, le cout de ce type de cuisine étant avant tout dans la préparation et le personnel
– des alternatives au menu fixe très limitées quand un des plats n’est pas aimé (mon épouse n’eut droit qu’à deux mini cotelettes grillées dignes que d’un bistrot de quartier). Le chef devrait accepter le principe d’un plan B à la hauteur de son talent, et ne pas traiter par le mépris les clients qui ne partagent tous ses choix d’un menu fixe.
– un service peu agréable : plat posé brutalement sur la table, explication précités données dédaigneusement, impression ressenti d’un restaurateur qui a la grosse tete et se moque un peu de la qualité de l’accueil. La posture « je suis un génie », le reste n’a pas d’importance relève d’un snobisme puéril, pas digne d’un vrai grand cuisinier et d’une exécrable attitude parisienne
et pour terminer, un décor certes agréable, mais très bruyant. Le décorateur hauteur de ce méfait n’avait manifestement aucune compétence en ce domaine. Après plus de deux ans de fonctionnement, il est dommage que le chef n’est pas jugé nécessaire de corriger cet inconfort.
Mépris la aussi de ses convives ?
En espérant que le chef saura entendre et prendre en compte ces commentaires pour me donner l’envie de revenir gouter son excellente cuisine.
Une adresse enthousiasmante. Les fondamentaux (cuissons, assaisonnements) sont parfaitement maîtrisés, les mariages de saveurs très créatifs mais sans audace inutile (par exemple : cabillaud accompagné d’une crème d’olives et d’une émulsion au foie de rouget; sorbet à l’oseil et au chèvre : on peut hausser le sourcil à la lecture de l’intitulé mais dans l’assiette c’est une évidence). Le service est très pro et le cadre agréable.
Le choix se fait entre deux menus imposés conçus autour des produits du moment. Cela peut rebuter les gens difficiles mais la maison sait se montrer accomodante (le lapin a été remplacé par un cabillaud pour mon épouse).
Très belle soirée donc. Juste un détail (qui ne doit pas vous empêcher d’y aller) : les sièges sont trop hauts. J’ai connu plus confortable.