Caffè Florian
« Venise: un café au Florian »
On ne dit plus “ le café ” tant l’adresse est connue. Le Florian donne sur les colonnades de la place Saint-Marc. Les petits salons intimes, tous différents, tous adorables, le long comptoir, qui est l’élégance même, comme les fixés sous verre donnent le ton. L’été, un orchestre sur la place, belle comme un théâtre, attire le monde. Mais c’est le dédale des petites salles feutrées qui recèlent l’âme du lieu. Venise met, ici, bas les masques. On sert, sur des guéridons de marbre, un délicieux chocolat chaud à la crème fouettée, comme un ristretto (« résumé ») de café absolument parfait.
Ouvert le 29 décembre 1720, par Floriano Francesconi, sous le nom de « Venise Triomphante », le Florian a gardé, malgré la grande foule des touristes qui tente de s’y faufiler, son atmosphère fin XIXe et sert aujourd’hui de référence universelle (Jacques Garcia s’en est inspiré pour la décoration des salons de l’Hôtel Costes à Paris). Guardi, Canova, Goethe, Proust en ont goûté le charme. Le Florian est, sans nul doute, l’archétype du café doué d’âme. Service au comptoir « presto e bono », sur l’arrière. Pratique quand les salons affichent complet.
Bien sûr, un café au Florian…
Mais il faut aussi s’offrir un dry-martini en terrasse au coucher du soleil, préparé devant soi par un serveur debout, sur son plateau, avec une adresse stupéfiante. La soirée peut commencer ! 🙂