Terroir Parisien Palais Brongniart
« Paris 2e: le retour d’Alleno au Palais Brongniart »
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On aime tous Yannick Alleno, beau mec, intelligent, talentueux, doué de belles idées, grandes bourgeoises et savoureuses, même si, comme le dit un de ses collègues trois étoiles qui l’aime bien, « il s’est fait niquer sur le marché parisien« . Il s’est, en tout cas, fait chiper le leadership par Ducasse, présent sur tous les fronts (bistrots entre Benoît, Allard, les Lyonnais ou Rech) et trois étoiles (du Plaza au … Meurice, désormais). On espère pour lui, au début de 2014, la troisième étoile au Cheval Blanc de Courchevel et on est tout heureux de le retrouver à l’entre-sol (« basement » comme disent les Londoniens) du Palais Brongniart.
Après son premier Terroir Parisien à la Mutualité, Alleno met dans le mille avec une déco design mais pas trop, une vaste cuisine apparente, un peu comme chez son copain Fréchon au Lazare, à laquelle sa maison neuve peut faire songer, un personnel de salle souriant, une cuisine déjà rodée avec quelques jours d’ouverture. Aux commandes, le chef Eric Castandet, déjà présent au Terroir Parisien Mutu et le MOF charcutier Jean-Michel Bannwart, petit génie du genre, mulhousien d’origine et électronicien dans une vie antérieure, qui a en charge les terrines et le sec maison, qu’on peut déguster au comptoir et qu’on vend aussi à emporter dans un joli coin cave/épicerie.
Bref, cela vit avec verve. Et on se régale sans mal avec l’omelette « Roger Beudaine » (avec dés de foie gras et homard), pâté en croûte de volaille façon Houdan, mousse légère (presque une mousseline vaporeuse) de champignons au beurre monté à la noisette, champignons rosés de Spinelli à la fleur de sel, raie au beurre vinaigrette, marmite de « courte cuisse » (caille, canette, pintade) au chou dans un bouillon dde pot au feu, fine escalope de veau aux champignons et à la crème. Bref, la retrouvaille sereine d’une cuisine bourgeoise de belle humeur.
On arrose le tout de friand sylvaner d’André Ostertag à Epfig ou de hautes côtes de nuits rouge « Sous le Mont » d’Emmanuel Giboulot, proposés joliment au verre, sans omettre de sacrifier, in fine, à la Niflette feuilletée, avec sa crème chiboust onctueuse aux agrumes, la brioche Nanterre perdue avec sa glace vanille, le millefeuille Napoléon avec sa fine crème noisette ou encore la jolie terrine de pommes confites « pressées » au caramel et à la fleur de sel. Bref, du bon, du beau, du Alléno. Sans causer la ruine.
D’habitude toujours ravi des restaurants trouvés sur ce blog, celui-ci aura été une déception.
J’ai tenté, à 2 reprises, et à chaque fois c’est la déception côté service et dans l’assiette. Comme dis le commentaire d’avant, je suis prête à payer, quand ça en vaut la peine, même si dans le quartier les très bons restaurants ne manquent pas et à des prix parfois plus raisonnable.
Merci quoiqu’il en soit pour toutes les autres découvertes faites par ce blog 🙂
Nous avons déjeuné à quatre hier. Le cadre est très agréable et on n’est pas trop proche des voisins ce qui est parfait. En revanche, c’est extrêmement bruyant.
Question cuisine : c’est délicieux mais les portions sont un peu chiches ; la joue de boeuf, exquise, servie pour deux aurait pu contenter un seul convive un peu affamé…
Question service : un peu plus de douceur serait la bienvenue et j’ai eu la stupéfaction, en regardant l’addition après coup, de voir qu’on m’avait compté six cafés au lieu de trois !
Et 145 euros à quatre sans entrée et sans vin, c’est beaucoup. Je suis d’accord pour payer un prix élevé mais il faut que ça en vaille la peine.
C’est la deuxième fois nous venons et nous nous étions déjà fait les mêmes réflexions la première fois.