Le Rubis
« Eternel Rubis (Paris 1er) »
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Albert Prat au comptoir du Rubis © GP
Ambiance bleutée de couvre-feu, hier soir, entre chien et loup. Sur le coup de 19h15, prendre un verre au Rubis, c’est opérer un ludique et judicieux retour en arrière. Ce bistrot sis au coeur du coeur de Paris est un lieu immuable, avec son cadre de 1934 précieusement conservé, son zinc, ses néons, ses beaujolais rieurs, sa cuisine de toujours. Josette et Albert Prat accueillent avec une confondante gentillesse, veillant sur cette historique demeure, qui fut, auparavant, celle du père Gouin. On peut boire le coup sur les tonneaux au dehors, entre copains, se contenter d’une rondelle de saucisson, d’une tartine de rillettes, d’une tranche de cantal et d’un brouilly frais comme l’onde.

Entre copains, au bistrot © GP
Mais il n’est pas interdit de s’attabler et retrouver le plaisir du formica comme avant. Museau de boeuf, filets de hareng pommes à l’huile, boeuf bourguignon ou tarte aux pommes s »arrosent de jolis vins de soif. Le décor évoque un remake de la Traversée de Paris. On imagine Gabin s’écrier, face à Du Funès « Jambier, je veux deux mille francs!« . Ce dinosaure du bistrot parigot fait, incontestablement le coup du charme.