La Cantine de la Cigale
« Paris 18e: « Etch the Best » à Pigalle »
Il y a l’écran plat géant diffusant les matches (de foot, ce soir, avec toute la ligue 1), le cadre sobre revu par Starck, le bar lumineux en longueur, les tables bistrots, la carte qui emballe et les tarifs sages. Bref, Christian Ertchebest a tout compris de ce qui plait, créé des lieux qui ravissent sans prise de tête, jouant la qualité à tous les étages et promouvant des mets qui ont du « peps ». On a bien envie de le nommer « Etch the Best », car il l’est vraiment , »the best » de son registre bistrotier.
Des exemples de sa manière agile? Le velouté de potiron au foie gras, les crevettes à la plancha, les saint-jacques au lard et champignons, les oreilles de cochon craquantes, comme la barbue aux couteaux, le cabillaud et le colin au citron confits, joliment et simplement « planchés », tarifés sans méchanceté – autour de 15 €, les poissons ce qui est une prouesse, par les temps qui courent à Paris: voilà ce qu’Etch the Best propose dans sa nouvelle cantine du troquet sise à Pigalle en annexe gourmande de la Cigale.
La maison, relookée par Starck avec sobriété, fait petit déjeuner, limonade et casse-croûte à toute heure, dînettes de qualité aux heures des repas. Les produits du copain Eric Ospital à Hasparren (avec qui Christian a écrit un livre: « tout est bon dans le cochon », chez First Editions) sont mis en valeur avec une bonne volonté évidente. On adore le jambon chaud à la moutarde pomme purée, les grosses frites, la tomate en concassée, la purée de pommes de terre au basilic, comme, in fine, on craque sur le vacherin glacé au caramel ou la tarte mousseline aux fruits à la vanille.
L’irouléguy de Brana arrose le tout ardeur. Voilà un lieu qui rend heureux.
Très bonne cuisine avec des goûts et des saveurs de mon enfance : foie de veau et riz au lait ! En revanche, peu pratique et peu chaleureux de dîner à plusieurs sur des petites tables rondes de bar. Un peu bruyant.