Al Mankal

Antoine Daccache © GP

Mon Libanais de coeur: Antoine Daccache, qui accueille comme s’il était à la maison, quai de New York, juste à côté d’Antoine et du 6 New York. Le lieu est discret, avec son jardin en patio face à la Seine, avec ses arbres plantés avec patience. Il y a un voiturier, pratique en ces parages roulants, un décor clair, bleuté, quelques tables bien mises, une grande baie vitrée qui se laisse admirer la Tour Eiffel.

Mezzé froid  © GP

Côté mets, c’est la folie des mezzé (froids),  avec le hommos bel téhini, le mouttabal, le taboulé dans les règles, la moussaka avec tomates et aubergines, le hindbeh (les épinards poêlés), le samké harra (poisson à la fondue d’oignons), le délicat labné citronné, le zaatar au romarin, et puis le fin kebbé nayeh (ou tartare d’agneau légèment épicé). Qui jouxtent les mezzés chauds en rafale, le falafel (croquettes de légumes et pois chiches), le fatayer (chausson aux épinards), le kebbé (boulettes) de viandes farcies ou de fromage, le sambousek de viande ou au thym et noix, le rhakat (feuilleté au fromage), comme les arayers harras (farce de viande épicée) extra fins.

Kebbés © GP

Makaneks © GP

Agneau et riz © GP

On n’oublie pas les makanek, ces saucisses, légèrement épicées, le colinot frit, l’agneau avec son riz aux fruits secs, ou encore les desserts au miel ou à la crème de lait (ashat bel asal, halwet el Jeben, kataëf), la glace à la rose à se pourlécher. On arrose le tout d’un arak artisanal de la plaine de la Bekaa, ou un rouge clos de Cana, issu de cabernet sauvignon, merlot et syrah, fruité et long en bouche. Hôte affable, Antoine sourit avec douceur, sert avec bienveillance conte une histoire plurimillénaire qui est non seulement celle du Liban, mais de toute la Méditerranée gourmande.

Kataef © GP

Glace à la rose © GP