Le Caveau
« Bischtroff-sur-Sarre: retour au Caveau »
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Wilfred et Angèle Letzter © GP
Le caveau de Bischtroff? Un lieu à part, une sorte de monument de village, ouvert le week-end, vendredi, samedi, dimanche, le soir, pour des agapes festives, familiales, complices. Angèle et Wilfred Letzter, qui constituent la 5e génération ici présente depuis 1869, sont des passeurs d’âme, des mainteneurs de tradition, des fils conducteurs d’émotion. Ils se complètent à merveille, elle en cuisine, lui en salle et surtout au bar, contant une carte des vins sur lequel le fiston Yvan, sommelier en Suisse, fameux jadis au Chésery, passé depuis au Rialto tous deux à Gstaad.
Tarte flambée © GP
On pourrait évoquer la saga de la famille. Johnny, le frère de Wilfred, fut jadis le patron du très carnassier Boeuf Mode à Strasbourg et son fils, Vincent, le maestro du Fleur de Sel à Sarralbe. Autant dire que vous êtes entre les mains de gens de métier ici même. Que les tartes flambées, avec crème et lard, nature, ou au munster, sont délectables, comme les ravioles épaisses à l’alsacienne, cousines des Maultaschen badoises, ou les « schneeball », avec pomme de terre, herbes, poireaux, fécules, qui m’évoquent les « gnuddi » à l’italienne, les mets du jour et de la saison, comme les beignets de calamars et les viandes diverses se goûtent dans la bonne humeur et avec plaisir.
Ravioles et « schneeball » © GP
Le cadre est baroque, les toilettes valent le détour, l’humour est ici ou là, vagabond et joliment présent. Et en dessert, grosses glaces avec chantilly, mousse chocolat maison et ananas au kirsch font gentiment l’affaire. Quant au pinot noir de Kieffer à Itterswiller, friand et frais comme l’onde, très bonbon anglais, il constitue, pour 18,50 € le flacon, la bonne affaire du lieu.
Mousse au chocolat © GP
