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Le Lido

« Propriano: les bonheurs du Lido »

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Article du 4 juillet 2013

La demeure date des années 1930. La date exacte de construction ? 1932 ou 1936… On ne sait trop. Les inscriptions charmeuses louvoient. La demeure a gardé son air de patio andalou qui semble planté, discrètement, en bout de plage, ses chambres sobres, à la simplicité bon enfant, avec leur balcon face à la mer, au sable, aux rochers proches. Et la table, avec son rocher visible dans la salle, ses belles terrasses à fleur d’eau, a gardé son air de bateau flottant, pourtant amarré solidement, même s’il a été revue de façon contemporaine.

Antoine Pittilloni, qui fut l’artiste de la soupe de poissons sans fromage ni rouille, la poêlée de poulpes au coulis de tomate corsée, la langouste pochée au beurre de fenouil ou cuite au four, sans omettre l’épatant loup grillé avec sa sauce aux violets, a pris sa retraite. Et la nouvelle génération prend crânement la relève.

Marie-Paule sa fille est à l’accueil, tandis que Romuald Royer, son second, natif d’ici, devenu son gendre, ont relevé le flambeau avec hardiesse. Ce qui était une demeure désuète et charmeuse est en train de prendre un joli tour contemporain. Une équipe de salle motivée avec ses deux sommelier, l’un en titre, l’autre exerçant en plus la fonction de maître d’hôtel, conte la Corse vineuse nouvelle vague, en train de se faire. Avec des crus séducteurs qui accompagneront une cuisine de charme et de caractère.

Il y a les jolis vins de Sartène, comme les blancs séducteurs de Fiumicoli ou de San Armettu, ceux d’Ajaccio, comme le Clos Capitoro, en sa belle cuvée réserve 2007, rouge rubis, si profond, ou encore le muscat rosé de Dominique Gentile à Patrimonio, qui épouse une cuisine simple et savante à la fois.

Carpaccio de lotte, huile d’olive, « air » de gingembre, fumée de lavande sauvage, barracuda snacké avec asperge verte et blanche, émulsion de rave et safran d’Ucciani, poulpe dans l’a tradition d’ici, langoustines juste rôties avec leur cappuccino de crustacés ou langouste pochée tiède au fenouil qui content, avec séduction, la légende neuve d’une maison balançant d’exquise façon entre tradition et novation.

Il y a aussi le filet de bœuf aux poivres et garam massala, ses carottes et champignons, son fin blini à la farine de châtaigne, qui, dans ces parages maritimes, fait un joli morceau carnassier. Enfin le frais dessert sur le thème local, comme les fraises de Bastelicaccia avec dacquoise noisette, crème légère arba barona et frais sorbet à la menthe aquatique.

On est là, à fleur d’eau, face à la plage, et aux paillotes vis à vis comme dans un rêve gourmand en Corse Sud. Bienheureux Lido…

Le Lido

42 Avenue Napoléon III
20110 Propriano
Tél. 04 95 76 06 37
Chambres : 110-225 €
Menus : 75 €
Carte : 70-100 €
Site: www.le-lido.com

A propos de cet article

Publié le 4 juillet 2013 par

Le Lido” : 2 avis

  • De Oliveira

    Le Lido, des superbes moments de gastronomie passés chaque fois que nous avons eu l’occasion d’y aller ces dernières années. Un chef non, un artiste qui vous rempli la bouche des saveurs de l’île. Quant à la gentillesse et aux compétences de l’équipe qui l’entoure, nous ne pouvons que les féliciter.

  • Joathan

    Lido
    Ne mérite pas de cuisiner !
    Poisson trop cuit, pancake cramé (2 fois car nous en avons demandé d’autres…!!!) , pèche pas mure et pour finir un mur cassé ( pas depuis la veille et je m’y connais) spots hs et pendouillant. Voici le menu découverte de ce restaurant. 100€ tout de même! Point positif, un serveur de très bon conseil et des fromages très bien accompagnés.
    Un chef qui restera pour nous une étoile filante, rien d’autre.

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Le Lido