Le Rivage
« Orléans/Olivet: le bel âge du beau Rivage »
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Jean-Pierre Bereaud, qui est aubergiste comme on épouse une vocation, accueille avec affabilité dans cette demeure de tradition, créée par ses parents il y a plus de 50 ans. On est à l’aise ici pour fêter le demi-siècle, face au Loiret, à l’aise dans la salle à manger cossue et lumineuse, comme sur la terrasse face aux arbres, pour faire un sort aux plats classiques, joliment allégés par le chef Christophe Lennec. Espuma d’œuf brouillé parfumé à la truffe, foie gras de canard poêlé au chutney de fruits, saint-pierre au jus de volaille avec artichauts au beurre salé, suprême de pintade laquée au miel ou encore carré d’agneau au romarin et ses quenelles de patate douce sont quelques uns de ses plats malicieux qui se renouvellent au gré des menus et des saisons. Les desserts (soufflé chaud à l’eau-de-vie de poire d’Olivet et coulis de poires caramélisées ou vacherin glacé aux coings et marrons) jouent le régionalisme à mezza voce. La carte des vins est tout autant bordelaise que ligérienne. Et le service a les grâces d’un autre âge. Voilà l’exemple d’une institution qui dure. Quelques chambres agréables et de bon confort pour la halte d’un soir ou de plusieurs.
Attention changement de propriétaire. M. Bereaud a vendu l’établissement, pour notre plus grande peine. Les repreneurs sont loin de la cuisine fine et raffinée que le restaurait proposait : une carte chère pour des plats compliqués sans finesse. Le plus décevant : on ne retrouve plus les beaux produits (beaux filets de poisson, foie gras…).