A'Trego

  Un coup de coeur au soleil de notre ami Alain Angenost, infatigable correspondant gourmand de la Côte d’Azur.

Sébastien et son équipe © Alain Angenost

À Cap d’Ail, à l’extrémité du port, en lieu et place d’une cabane de pêcheurs, QG de bons vivants, A’Trego domine les rochers. Magnifié par Philippe Stark, ces trois niveaux accueillent un night-club, et un spacieux restaurant dominé par une  terrasse caressée par la brise. En rodage depuis son ouverture, il n’a pas eu le succès souhaité, du à des choix discutables quant à l’encadrement, son personnel et les chefs qui s’y sont succédé. Mais tel un bolide de formule 1 (on n’est pas loin du Grand Prix de Monaco), il lui manquait un bon pilote.

Crevettes all’arrabiata © AA

Sébastien Noat, diplômé de Lausanne, vient d’en reprendre les commandes avec entrain. Le luxe, l’hôtellerie, la restauration et la  nuit, il connaît par coeur, ayant ouvert pendant les Jeux olympiques de Pékin, le Block 8, un multiplex de divertissement. De Dubaï à San Francisco, en passant par Bangkok, il a accumulé les expérience dans les grandes chaines hôtelières. Ayant fait l’ouverture du Monte-Carlo Bay en 2005, il revient dans ses parages azuréens pour un nouveau challenge. Avec la collaboration de Fabrice Reggiani, son directeur, il a renouvelé le personnel, privilégiant des jeunes motivés, dont Roxane une sommelière passionnée.

Pavé de loup aux senteurs de Provence © AA

À la Cantine, dont la décoration s’inspire de celui d’un yacht, on est confortablement assis avec la mer comme voisine, pour découvrir une cuisine simplifiée, déclinant le terroir du Sud et le marché du jour avec habileté. Aux commandes des fourneaux, on retrouve une vieille connaissance, avec Joël Metony, natif de Pointe à Pointre, ex-sous-chef de Marcel Ravin, au Monte-Carlo Bay, qui fit ses armes auprès de Marc Meneau, Olivier Roellinger, ainsi qu’au Dauphin au Breuil-en-Auge, où il rencontra son beau-père, Régis Lecomte, avant d’ouvrir les Alizés à Deauville, puis de prendre en main les fourneaux de la Cour d’Alsace à Obernai. Ses cromesquis de pied de porc, burrata et tomates cœur de bœuf au basilic, salade de poulpe tiède et pomme de terre, aceto balsamico, crevettes all’arrabiata, chipirons poêlés aux piments d’Espelette et chorizo font des hors d’oeuvres pleins de malice et de fraîcheur.

Poitrine fermière au miel © AA

Les plats ne sont pas en reste, avec sa poitrine fermière au miel de Provence, sa bourride de poissons fins et fruits de mer,  son pavé de loup aux senteurs de Provence et sauce vierge, ses gambas persillées flambées au pastis. Aussi bon ainsi que  les desserts aux  géométries gourmandes. Laissez-vous guider au déjeuner avec les menus proposés, vous ne serez pas déçus: trois entrées, trois plats du jour à partager et si vous le désirez, deux desserts au gré de l’inspiration du chef, café, eau et verre de vin compris, font simples et savoureux.

Les desserts © AA

Sinon, charcuterie à la Berkel, pâtes, dont des pennes flambées à la vodka dans une meule de Parmesan, burger et salade César apaisent  petites et grandes faims. Et pour profiter du farniente, la plage, avec transats et brumisateurs, ouvre le 1^er mai. Sébastien Noat souhaite que la Cantine soit un lieu, de partage et de rencontre: on le partage avec lui.

Le cadre © AA