La Petite Maison de Nicole au Fouquet's Barrière
« Paris 8e: Nicole de Nice débarque au Fouquet’s »
Ghislain Evraert au service © GP
Nicole Rubi, star de Nice en sa Petite Maison, draine le tout Côte d’Azur rue François de Paule, près du marché Saleya. Elle est déjà dupliquée près du Fouquet’s de Cannes, au sein de l’hôtel Majestic. La voilà carrément abritée par le Fouquet’s qui lui offre sa terrasse tous les soirs jusque très tard. Aux commandes des fourneaux, Jean-Yves Leuranguer, MOF sachant tout faire, expert ès cuisine méditerranéenne -il passa longtemps chez Christian Willer à la Palme d’Or cannoise – a délégué un de ses adjoints pour « espionner » la bonne Nicole et ramener ses secrets à Paris.
Calamaretti frits © GP
Voilà donc les fameux « tapas » façon Nicole à partager avec ratatouille niçoise, les poivrons grillés, la burrata au basilic, les artichauts violets servis crus avec des anchois en salade (divins!), les petits farcis, la brouillade aux truffes et les calamaretti comme au coeur du vieux Nice, sous les tableaux de l’école de peinture locale. Le beau Ghislain Evraert, qui a faux air de Hugh Laurie, et géra la salle de l’Arc, préside au service vif et prompt. L’ambiance est musicale et la carte suit dans la gaîté.
Brouillade aux truffes © GP
Macaroni aux truffes, spaghetti à l’arrabiata, petits rougets frits fort joliment, servis avec une sauce tomate ou pavé de bar simplement badigeonné d’huile d’olive et flanqué d’artichauts en lamelles font plaisir, avant les cerises confites au kirsch et leur sorbet griotte ou le fameux tiramisu. Les prix ne rigolent pas. Mais le beau monde de Paris s’en moque.
Pavé de bar « comme on l’aime » © GP
Qui se régale de blanc château Rasque (à 16 € le verre) ou pommard clos du Colombier de chez Hubert Verdereau (à 29 €). C’est savoureux, niçois et parisien à la fois, plein de gaîté. Et la salle est pleine comme un oeuf, tel un pied de nez à la crise.
Rougets frits © GP
Heureusement que Tony Gomez a repris ce restaurant à Paris car à Nice, c’est devenu juste un enfer d’aller y dîner!
Je ne peux m’empêcher de vous raconter ma dernière virée en mai 2015.
Plus jamais, je n’y mettrai les pieds
Comment accepter après avoir pris soin de faire une réservation, de n’être toujours pas assis après une heure d’attente ?
Un accueil détestable tant de la patronne, ignoble, qui vous regarde de haut et peut vous ignorer, que des serveurs.
Un serveur ose répondre quand je lui dis que j’attends depuis 21h ( soit déjà 1 heure) une table, que lui est là depuis 19h. Comme c’est drôle !
Quant à l’hygiène n’en parlons pas! La tapenade est mélangée à de la rouille : pourquoi changer de cuillère ? Les serveurs se servent dans les plats sans gêne.
Le repas est certes convenable mais rien de plus et quitte à bien manger, mieux vaut aller ailleurs : là où l’on sait recevoir !
On en oublierait qui est le client car c’est la boss et ses serveurs qui font la pluie et le beau temps.
Mais si vous êtes à la une de Gala, entrez même sans réservation car vous passerez devant tous les pauvres idiots qui attendent leur table….
Cela donne envie de retourner explorer cette table… qui jusque là était surtout très chère à défaut d’être bonne. Tout y était toujours presque mais pas tout à fait, poisson trop cuit, risotto comme une purée, viandes un peu sèches…
L’endroit est néanmoins très séduisant et l’idée que la cuisine soit à la hauteur me réjouit!