Old Mill, à l'Elounda Mare
« Dîner grec, magique et romantique à l’Old Mill »
Table face à la mer © GP
Ce soir, le meltème, ce vent qui rend fou, a cessé de battre, on pourra dîner dans la quiétude à la table de plein air de l’Elounda Mare. Le bonheur gourmand ici même? Un dîner à l’Old Mill, qui, comme son nom l’indique, a repris la situation et les éléments de pierre d’un ancien moulin à l’huile. La situation au vert, la vue plongeante sur la mer et les oliviers qui jouent l’environnement rêveur, les tables mises avec soin, mais sans chichi, alignées comme à la parade face au spectacle du grand océan, de la baie de Mirabello et des voiliers vaut, à lui seul, la place conquise de haute lutte dans ce petit écrin de luxe.
Service joyeux à l'Old Mill © GP
Mais le service est au petit point, sous la houlette d’Antonis Atsalakis, 24 ans de maison, qui pratique le français à la perfection, et de son jeune acolyte Dimitri Psariaris. On ajoute une cave étonnante, composée des nouveaux vins grecs du moment, souvent issus de cépages français, syrah, grenache ou cabernet en rouge, sauvignon et chardonnay en rouge.
La salle à manger de plein air © GP
En cuisine, Stellio Miliarakis, que veille l’exécutif chef de la demeure, Antonis Petrellis, joue une partition grecque nouvelle vague de belle tenue. Ce Grec pur jus, qui a fait des stages dans de belles demeures françaises et européennes, revoit la cuisine de son pays à sa manière fine, malicieuse, vive, légère. Les produits d’ici et de toujours unis à la technique d’ailleurs et d’aujourd’hui réalisent une fusion de qualité constante. La divine soupe froide d’asperges aux perles d’oursins, le frais carpaccio de loup avec betterave rôtie et yaourt en terrine, les calamars sautés aux lentilles rouges et noires comme les raviolis maison, cuits al dente, farcis de fromage frais et garnis d’épinards parfumés à l’orange font des entrées pleines de saveur, de tonus et de caractère.
Carré d'agneau aux feuilles de vigne © GP
On ajoute les crevettes poêlées au raki, avec leur purée de fenouil et d’amande, le loup à la poutargue sur un lit de poireaux aux moules, flanqué d’une sauce à la citronnelle, ou encore le thon au croquant de noisette sur un risotto de betteraves au chèvre: assez pour se rendre compte que cette Grèce là ne manque pas de ressource de gourmande façon. Mais la mer n’est pas ici seule requise. Le carré d’agneau aux feuilles de vigne farcies sauce au thym est un morceau de bravoure, joli et bon. Le lapin mijoté aux épices avec sa mousseline de pomme de terre, même encagé dans une présentation un brin pâtissière, n’est pas mal non plus. Et les desserts (mousse de yaourt dans son nid d’amandes avec cerises épicées et sorbet cerise ou sorbet ananas au chitney de mangue et parfait coco) ont de la tenue.
Quand Antonis Atsalakis prépare les crêpes Suzette © GP
Le rite de la crêpe Suzette ou des fruits flambées en salle donne l’occasion au service de démontrer son savoir-faire et toute la salle ronronne de bonheur, face à la mer. Voilà bien le lieu d’une dînette romantique face au grand spectacle de la Mer Egée.
L'enseigne de l'Old Mill © GP
