Malthazar

Il était le deux étoiles conquérant de Bordeaux. A laissé la cuisine à paillettes pour revenir dans sa ville natale et reprendre la brasserie néo-années 1930 créée par Anthony Lacanaud. La cuisine est tonique, vive, épicée. Il y a les plats dits « comme tout le monde » et ceux dit « et nous ! », au cas où l’on n’aurait pas compris que Michel Portos ne faisait rien comme les autres.

Ce que vous allez pouvoir goûter là? Bouillon de crevettes façon thaï (sans sel !), velouté de potiron (plus solide que liquide), œuf poché à basse température et légumes croquants, foie de veau persillé (un poil trop cuit), canard à la chinoise au riz gluant et tartare frites ont jolie mine.

Il y a aussi le baba mangue et rhum comme le joli haut médoc château haut mauriac (à 40 €) extrait d’une carte des vins malicieuse, mais trop chère. Bref, voilà un événement à la fois mondain, marseillais et gourmand. Service jeune, drôle, inégal, impulsé par des jeunes gens dont, manifestement, ce n’est pas le métier. Mais drivé avec humour et élégance par Lionel, venu lui aussi du St James à Bordeaux.