Au Boeuf Rouge
« Andlau: l’Alsace comme on l’aime »
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Pierre et Christiane Kieffer © GP
Cette maison, c’est l’Alsace ! Il y a cette allure de relais de poste XVIIe face à la fontaine de l’ours, la terrasse pour les beaux jours, le coin winstub pour les dînettes simples, la grande salle cosy destinée aux agapes heureuses, mais pas forcément coûteuses. Le menu alsacien est tarifé 16,50 € et pour ce prix, vous avez le droit au feuilleté à l’oignon ou au kougelhpf toasté au saumon cru mariné, au schiffele (la palette de porc fumé avec sa salade de pomme de terre) ou à la tête de veau sauce ravigote. Au kougelhopf glacé ou à la tarte aux fruits de saison. Le bonheur des simples !
Kougelhopf aux escargots © GP
Aux commandes, Pierre Kieffer, qui a travaillé chez les grands (Emile Jung au Crocodile, Erprinz à Ettlingen, Bareiss à Mitteltal), représente la 3e génération présente ici même. La grand-mère Anna , qui démarra ici la demeure en 1936, semble veiller, de son ombre patiente, sur la demeure sûre et le chapitre des classiques de la maison proposés, sur la carte, en liminaire. Le kougelhopf aux escargots avec son fin beurre persillé, le foie d’oie poêlé aux pommes ou les quenelles de brochet sauce crémée au fumet de poisson qui sont ici comme des œuvres pieuses.
Quenelle de brochet Anna Kieffer © GP
Le classique, la sagesse, le sérieux et les valeurs sûres sont encore des termes qui possèdent encore tout leur sens. Foie gras poêlé aux framboises avec sa réduction au pinot noir, le filet de saint-pierre sauce safran ou le classique filet de sandre sauce au crémant d’Alsace avec ses petits légumes et ses nouilles valent, tous et toutes, le coup de fourchette.
Sandre sauce au crémant © GP
On glose encore sur les desserts jolis et bons : cygne blanc sauce chocolat amer, bettelmann aux pommes et aux cerises sauce vanille à l’ancienne ou soufflé au kirsch sont des mets de qualité respectueux de la tradition. On sert des plats plus simples côté winstub (tarte flambée, pâté en croûte ou salade mixte). Mais l’esprit est le même. Dans les deux salles, des vins au verre (muscat de Wohleber, Kastelberg riesling grand cru de Durrmann ou Moenchberg de Rémy Gresser) permettent de faire un tour du vignoble sans quitter la table.
Bettelmannn aux cerises © GP
Accueil sympathique mais table décevante.
Mes remarques :
Quant au plat: L’escalope de veau à la crème et aux champignons était de très bonne qualité. Mais l’accompagnement (des spaetzeles) ainsi que sa sauce étaient sans saveur. Très fade.
Quant au cadre :Les serviettes en papier sont à bannir. La salle est rustique et chaleureuse. La cheminée dégage une odeur de fumée assez forte.