Côté Marché
« Chambéry: la gloire d’Alexandre »
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Il a voyagé, a gagné une étoile à Courchevel au Kilimandjaro, est revenu au pays, a créé sa maison : rez-de-chaussée bistrot/épicerie, table sobre et gastro au premier étage où il se donne au mieux de lui-même derrière sa baie vitrée. Bref, Alexandre Ongaro, qui a travaillé chez Georges Blanc à Vonnas, mais aussi Cirino (au Royal Monceau) et Soliveres (aux Elysées du Vernet) charme sans mal et s’apprête à regagner une étoile en mars prochain.
Le foie gras pressé au lavaret fumé avec sa rhubarbe confite au vinaigre balsamique plus une tuile de pain, le rouget barbet avec polenta, tomate, safran, légumes en ratatouille et aïoli safrané, l’agneau du pays cathare aux petits pois condimentés au wasabi, carottes fanes et jus corsé dit Apicius sont superbes. On ajoute le joli « avant dessert », avec sa mousse café frottée aux fruits exotiques (mangue/passion) ou encore la tarte au citron revisitée avec sa glace et ses amandes. Bref, en voilà assez pour se dire que là se trouve la future grande table d’ici.
Les vins choisis d’ici (jongieux d’Eugène Carrel) ou d’ailleurs (rouge Ventoux du domaine Font Sarade, issu de grenache et syrah et joliment parfumé) donnent envie d’avoir son rond de serviette.
« Chambé » méritait sa très bonne table en ultra-centre… la voilà donc.
Cadre original sur deux niveaux, épicerie marrante au rez avec de belles sélections (pâtes, huiles, vins…). Accueil parfois un peu trop en retenue et table de très bon niveau. J’ai slurpé cette entrée type « carpaccio épuré » de betteraves, beaufort et muscade : super trouvaille tout en simplicité.
Et voilà que Pudlo nous en colle une derrière la cravate : l’étoile serait en approche.
On guette les cieux.