L'Auberge des Tilleuls par Dominique Bucaille
« Bucaille, le retour en Luberon »
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C’est une maison comme un coup de coeur, avec ses teintes douces, ses quelques chambres, ses jolis menus, son accueil gracieux, sa cuisine provençale qui ne manque ni de personnalité, ni de sens de l’enracinement, ni de caractère. Nous sommes là au pied du Grand Luberon. Et l’on retrouve avec joie Dominique Bucaille, qui fut le chef étoilé modeste mais sûr du pays de Giono.
Je dois à mon vieux pote et patron du Point, Franz dit « FOG », la découverte de ce Normand de l’Eure – comme lui ! – qui fut formé au Ritz et à la Marée à Paris, aavant d’être dopté par la Haute-Provence. C’était jadis à Manosque. Il fut, quinze ans durant, le lieutenant de son beau-père, Daniel Jourdan à la Fuste, avant de s’installer à son nom dans ancienne filature avec ses voûtes élégantes, sa cuisine ouverte, ses tables espacées. Mais c’est de l’histoire ancienne! Le voilà aujourd’hui plongé dans une nouvelle aventure que l’on souhaite durable, devenu l’hôte de charme, fidèle et discret, des abords de St Luberon-des-Près.
Il y a la gentillesse de l’accueil, la discrétion du lieu, les mets fins, vifs, rustiques chics, mais sans épate qui ont nom crème d’asperges et raviolis de foie gras ou encore blanc de morue douce avec sa tapenade, ses petits pois et son sablé de parmesan aux noisettes. J’oublie pas au passage ces petits amuse-gueule qui sont des chefs d’oeuvre de simplicité gourmande pour aiguiser l’appétit: de petites fritures de légumes, oignons, courgettes, genre tempuras à la provençale. A fondre!
Le clou du repas? Ce sera l’agneau de Sisteron en cuisson douce, avec l’épaule joliment rôtie puis le carré en croûte d’herbes, avec son jus sapide, ses légumes craquants, son oignon confit. Bref, cette simplicité sans simplisme, ni outrancière simplification, on en redemande ! Comme les desserts, signés de la fille de Dominique, la blonde Julia, qui a fait ses classes chez le grand Jean-Marc Banzo à Aix-en-Provence au Clos de la Violette, mais aussi des stages à Paris, chez Ledoyen ou au Ritz. Les variations sur le riz au lait ou la tarte au citron avec sa glace sont à retomber en enfance. Voilà, vous l’avez compris, une adresse à garder pour vous et vos amis chers.