Heureux comme Alexandre
« Metz: la table d’Alexandre »
Il dirigeait depuis vingt ans cinq filiales d’un groupe de transport. Alexandre Pirovano s’est reconverti avec joliesse dans le bistrot bon enfant où il est libre comme l’air et heureux comme un pinson, proposant un registre de fondues (bourguignonne, bressanne, savoyarde) et pierrades (bœuf, poulet), flanquée d’une fraiche assiette de légumes du jour et de « patates d’Alex », croustillantes à l’extérieur et fondantes à l’intérieur, qui plaît sans mal.
On vient le soir se blottir dans ce décor bon enfant qui emprunte beaucoup au cinéma. Il y a les affiches d’Alexandre le Bienheureux, Don Camillo ou King Kong, le plafond avec les dessins du Petit Prince façon St Exupéry, plus les guéridons en marbre et les chaises néo 1900.
La fondue savoyarde aux morilles est rigolote autant que savoureuse (on adore l’heureux mélange de comté, emmenthal et beaufort), le blanc Septentrion du château de Vaux rivalise avec l’apremont de Savoie ou le pinot blanc de Kaysersberg. En issue, tiramisu, sorbet citron ou trou savoyard (le même noyé au génépi) se mangent sans faim.
Testé et approuvé vendredi dernier. Patron attachant, fondue aux morilles d’anthologie, excellente bouteille du château de Vaux (tiens, nous avons pris le même menu que vous Gilles) et un excellent tiramisu pour conclure. En discutant avec Alexandre en fin de repas, autour d’une bonne mirabelle, quoiqu’un peu classique, nous avons promis de revenir et nous y reviendrons avec plaisir.