Alberti
« Alberti à Nice: le rêve de Sabrina »
La nouvelle bonne pioche de notre infatigable correspondant de la côte, Alain Angenost, se nomme Alberti. Suivons le au coeur de Nice.
Sabrina Alberti était à la tête d’une PME qui n’avait rien à voir avec la restauration. Mais possédait un jardin secret: la cuisine avec ses souvenirs d’enfance, dont les plats d’une aïeule sicilienne. Autodidacte, mais entrepreneuse convaincue, elle reprend une institution niçoise, la Taverne Alsacienne, proche de la place Masséna, sans bouleverser les habitudes d’une clientèle assidue. Elle observe, apprend, puis saute le pas, après des travaux d’embellissement. Place donc à Alberti, brasserie moderne et spacieuse. Après quelques tâtonnements et erreurs de jeunesse, sa carte a trouvé son équilibre. Sabrina laisse voguer son imagination et ses souvenirs de voyage dans des assiettes généreuses.
Dans ses créations teintées de modernité et d’exotisme on peut choisir, de 11 h à 23 h, une salade de petits violets, un risotto « verde », des joues de lotte en millefeuille, avec tomates confites et polenta croustillante, un cœur de filet à la tonkinoise avec ses nouilles croquantes, un loup grillé minute dans sa feuille de banane, parfumé à la citronnelle et gingembre, un british « fish & chips », ou, pourquoi pas, un burger au foie gras flanqué de frites fraiches. Le millefeuille aux griottes ou l’éclair maison au chocolat apportent la petite touche sucrée bien vue.
La tradition du lieu est également respectée, avec la choucroute (terre & mer), les pieds de porc, la tête de veau ou le banc d’huitres fort bien représentés. Sabrina , qui est intransigeante sur la qualité des produits, fait elle-même son marché jusqu’en Italie voisine et accomplit son petit tour de table en fin de repas.
Quelques petits détails à revoir sur la carte des vins dans les intitulés, une lumière plus tamisée, le soir, comme celle de la jolie petite salle du sous-sol, et tous les bonheurs niçois vous seront ici offerts.