Comice
« Paris 16e : retour chez Comice »
Comice ? Une table discrète et raffinée qui illumine comme une perle gourmande la résidentielle et peu joyeuse avenue de Versailles. On était aux premières loges lors de sa création il y a six ans. On a goûté ses belles idées levantines durant le confinement (Noam, le chef s’est souvenu qu’il était né à Jérusalem). Et on y revient aujourd’hui en s’apercevant que la maison n’ouvre désormais que le soir, du lundi au vendredi au gré de menus à tiroirs, avec quelques suppléments pour des produits d’exception.
Aux commandes du lieu, toujours, un duo venu du Canada, mais rompu à tous les bons rites de la cuisine française moderne : Noam Gedalof, ex chef du Sergent Recruteur, passé à la French Laundry en Californie de Thomas Keller à Yountville, mais aussi à l’Astrance à Paris avec Pascal Barbot, et sa compagne Etheliya Hananova, native de Winnipeg, dans le Manitoba, vive, chaleureuse, passionnée, devenue sommelière experte et qui est l’âme de la demeure.
Le menu est une symphonie douce qui démarre classiquement, avec des gougères sauce Mornay, puis un petit velouté de courge avec poitrine de porc fumée, crème fraiche, beurre noisette. Cela se poursuit sérieusement un carpaccio de superbes Saint-Jacques bien fermes, avec fenouil, radis, agrumes confits. Arrive ensuite le morceau de bravoure végétal du repas : un chou-fleur à la grenobloise, avec câpres, amandes, croutons, persil, citron jaune, purée de chou-fleur. Si vous ne prisez pas ce légume, ce chou fleur là vous fera changer d’avis, par sa sapidité, sa vigueur, sa belle acidité!
Le magnifique risotto Carnaroli au homard bleu poché au beurre blanc, caviar osciètre royal, poireaux, estragon, est une autre grande chose, moelleuse et craquante à la fois. Comme d’ailleurs le pigeon rôti, avec agnolotti à la patate douce, blettes, pleurotes, sauce au beurre rouge. On peut lorgner la sélection des fromages affinés par la crémerie la Fontaine signés Clara Solvit, avec mimolette, tomme de savoie, Selles sur Cher, vacherin Mont d’Or.
Mais on ne fait pas l’impasse sur les splendides douceurs : sorbet poire-cassis, citron confit, mousse de champagne, huile de menthe, basilic cristallisé en guise de pré dessert, salade d’agrumes avec tartelette à la crème d’amande, glace à l’amandon de prunier ou encore superbe soufflé au chocolat avec sa glace maison aux diverses vanilles. Là-dessus, Etheliya propose au verre les vins adéquats: champagne Hervé Rafflin à Ludes très vineux, Pouilly Fuissé du domaine Rijckaert beurré et toasté, enfin solide faugères les bastides d’Alquier. Une maison séductrice !
Salut,
J’adore lire votre blog sur les restos parisiens – super contenu ! Je tiens un petit resto qui, je pense, pourrait vous plaire. On fait des Poulet Roti qui fonde dans la bouche et j’adorerais avoir votre avis. Si ça vous dit, voici notre site : https://legribouillerivoli.com/. Espérons vous voir bientôt !
Merci et continuez comme ça avec le blog.
Cordialement,