Le Gavroche

Nicolas Decatoire © GP

Voilà, vous le savez si vous nous suivez avec fidélité, l’un de nos bistrots préférés à Paris, l’un de ceux où l’on a envie d’emmener nos cousins de New-York, de Montréal, de Vesoul et de Romorantin, lorsqu’ils montent à la capitale… Non seulement parce que le frichti est bon, et même plus, et le liquide vaut et souvent dépasse le solide. Mais aussi parce que l’ambiance qui y règne est exceptionnelle.

Le service © GP

L’euphorisation : ce pourrait être la spécialité de Nicolas Decatoire qui a repris ici la maison où il était serveur et qui est présent là depuis un quart de siècle. Les produits sont bien sourcés, les charcuteries viennent, pour une bonne part, de la maison Bobosse à Saint-Jean-d’Ardières, les frites – exceptionnelles – sont maison. Mais l’ambiance, le lever de coude au comptoir, la dégustation d’une lichette de saucisson ou de pâté de tête, en compagnie de vos voisins de zinc (ce « seul métal conducteur d’amitié » selon le malicieux Antoine Blondin) sont véritablement des moments d’exception.

Céleri rémoulade © GP

Le Gavroche fait partie de ces lieux rares où l’on peut venir à  toute heure, discuter le bout de gras, grignoter une bricole ou écluser un godet sans jamais déranger. Le patron reçoit tous ses clients en ami. Le service sourit. S’active à faire vite et bien. Nicolas, qui est le Lucky Luke du beaujolais, débouche les flacons précieux plus vite que son ombre.

Cervelas rémoulade © GP

Il est fortiche sur la côte rôtie, incollable sur la vallée du Rhône, savant sur tous les vignobles. Et son coup de blanc au comptoir n’est pas un simple vin, mais un côte du rhône de la famille Perrin à Courthezon. Et tout les reste à l’avenant : fruité chiroubles du domaine Cheysson, rafraichissant mais solide morgon de Jean-Pierre Large. On ajoute que le solide ne déçoit guère : céleri rémoulade, andouille de Guémené, fromage de tête, oeuf mayo, cervelas rémoulade.

Pavé de boeuf sauce moutarde © GP

Et puis encore : tartare de bœuf, andouillette grillée de chez Bobosse avec les fameuses frites maison, pavé de bœuf sauce moutarde et encre côte de cochon fermier. On achève sur la tarte aux pommes, la fondant au chocolat ou le superbe et si délicat vacherin glacé vanille myrtille estampillé « les frissons d’Ardèche ». La divine maison !

Vacherin glacé vanille/myrtille © GP