A Mi-Chemin

Nordine en cuisine © GP

A Mi-Chemin ? Vous connaissez par coeur cette auberge du 14e – et voisine de la mairie de l’arrondissement – révérée de la critique et ignorée par Michelin. Virginie et Nordine Labiadh en font une sorte de bistrot chic, hors norme, chaleureux, à la fois drôle, vif, gourmand, généreux, dingo même, où chaque plat est un acte d’amour. L’autre soir, alors que nous y croisons Charlotte Langrand du JDD et Marielle Gaudry, photographe de bonnes choses et soeur de notre ami François-Régis, l’atmosphère s’enflammait au fur et à mesure que la soirée filait.

Salade mechouia, légumes grillés, thon et olives © GP

Nordine, on le sait, cuisine à « mi chemin » de Zarzis et de Paris, avec des clins d’oeil à la Bretagne pour les poissons et les coquillages et ce mélange franco-tunisien savant, qui est à sa marque, éclate dans les assiettes. Les piments de Padron frits à la fleur de sel qui se croquent comme des bonbons, les merveilleux oeufs mayo à la poutargue, les rognons de veau au jus de veau ou la salade mechouia, légumes grillés, thon et olives qui se croquent, se dégustent, se partagent, sont comme des leçons de chose.

Blanquette de veau © GP

Des introductions au bonheur ? Il y a de ça. On aurait pu goûter le tajine de merlu breton, avec pommes de terre, olives et citron confit. Mais ce soir, on fera viande à gogo, avec la divine blanquette de veau avant le couscous royal avec agneau de Lozère, merguez (de compét’, signées du voisin Hugo Desnoyer) et boulettes de veau, sans omettre le mariage improbable mais délicieux du saint-nectaire et du salers avec les dattes.

Service du couscous royal © GP

Après cela, on fait dans la légèreté avec l’alliance de l’ananas et du sorbet pamplemousse. Mais la belle profiterole au chocolat est encore au rendez-vous. Et, comme ici, la liquide vaut le solide, on ne résiste pas à noter les boissons variées qui jouent les divins nectar, comme le viognier de l’Ardeche d’Hervé Souhaut au domaine Romaneau-Destezet, la splendide syrah du même au clos des Cessieux, avant le café Trinci, l’armagnac domaine de Boingnières ou le calvados 10 ans d’âge du père Jules – Léon Desfrieches à Saint Désir de Lisieux. Santé à tous!

Ananas et sorbet pamplemousse © GP