Taverne Katz

Une table © GP

Si vous suivez ce blog avec fidélité, cette belle demeure historique n’a guère de secrets pour vous. Ce fut là l’ancienne maison du receveur d’impôts de l’évêché Henri Katz, bâtie en 1605, agrandie en 1668, devenue annexe et même débarras de la mairie de Saverne, avant de retrouver une vie neuve dans les années 1980 sous la houlette des Schmitt.

Tarte à l’oignon © GP

Suzy et Joseph, qui en furent l’âme et en définirent le style, ne sont plus là. Mais leur esprit vif et chaleureux, généreux et gourmand, fidèle à la tradition, demeure, avec le cadre de winstub boisée à l’ancienne, avec ses lambris patinés, ses gravures, marqueteries, tables en bois, chaises « bretzels » et jolis recoins. L’ambiance est cosy, les menus alléchants, la cuisine, signée du fidèle Franck Pellegrino, présent là depuis un quart de siècle, suit le mouvement avec coeur.

Matelote et spaetzle © GP

Au programme, rien que du bon, du régional, du « fait maison », mis en relief sans chichi mais avec précision, servi avec promptitude par un service avenant. Exquise petite soupe de potiron en amuse-bouche, moelleuse tarte à l’oignon, matelote de poissons avec spaetzle et grumbeerekiechle (les galettes de pommes de terre), pied de porc pané flanqué de ses sauces au raifort et vinaigrette, plus une vive salade de pommes de terre aux oignons, sont justes de ton, bien faits, gourmands et sans histoire.

Pied de porc pané © GP

En dessert, on craque pour la régressive coupe Katz avec meringue, glace praliné, chantilly et caramel. Et côté vins, on goûte au verre ou en pichet, sans se ruiner, le gouleyant auxerrois de Carl à Dambach-la-Ville, en net progrès par rapport à notre dernière expérience ici même, ainsi que le fruité pinot noir « Saint Wendelin » de Laurent à Niedermorschwihr. Santé à tous et vive l’Alsace gourmande !

Coupe Katz © GP