Bistrot Flonflon
« Paris 17e : Flonflon, c’est bon ! »
Pierre -Thomas Clément ? On a connu et goûté, durant le confinement, en « prêt à manger », les mets fins, vifs et légers de ce jeune (36 ans) chef passé chez Ducasse, Robuchon et Gagnaire quand il officiait chez Fitzgerald dans le 7e. Le voici à son compte, créant un bistrot moderne drôle et savoureux qui fait un tabac le midi avec soin cadre de lift contemporain, sa formule bienvenue, ses vins choisis avec malice, son service plein d’entrain.
Bref, vous ne risquez pas de vous ennuyer en découvrant ce lieu proche de l’Etoile et de la Porte Maillot, à quelques mètres du métro Argentine, où les gourmands du 17e viennent se faire fête entre mets de tradition et plats au goût du jour. Le pâté en croûte de canard et veau, rôti et fumé, est délectable, frais et fort peu salé. Les ravioles de gambas, poireaux au gingembre, relevé d’un bouillon de coco au curry rouge sont épicés à point.
Rien à redire non plus au tartare de veau, avec avocat et noisettes, avec crème d’endives, qui est présenté en hors d’oeuvre (à la présentation, certes, un peu brouillonne dans son bol), mais qui peut faire un plat généreux. On ajoute le bien joli risotto d’orge, blanc de seiche, avec butternut, crème d’oignons blancs et poire taillée en lamelles ou encore la solide brandade de cabillaud du jour à la poutargue.
En dessert, on hésite entre moelleux au chocolat, cœur pistache ou baba au rhum, tranché en deux, accompagné d’une chantilly vanillée, « comme à Monaco », dirait Alain Ducasse. Et au fil des vins au verre, on se fait plaisir avec le blanc des Garennes de l’Aude « Fond Cyprès » et le subtil « Calcinaires » du domaine Gauby en Côtes Catalanes. Le soir, c’est tapas et rhums à gogo, plus mets à la carte dans une ambiance qu’on suppose déchaînée…