Au Pied de Cochon

Le service © GP

Drôle, immortel, canaille, symbole des anciennes Halles déplacées à Rungis, ce monument de la brasserie parisienne a belle mine. Il dure depuis 1947, avec son cadre Belle Epoque, façon simili Véfour, imité jadis par le décorateur Pierre Pothier pour les frères Blanc. Rien ici ne change vraiment, la maison ouvre chaque jour, ne ferme quasiment jamais, sinon pour un brin de toilette de 3h à 7h.

Amuse-gueule © GP

L’accueil est chaleureux, le service convivial, la carte éclectique, les plats fidèles à la tradition, faisant la part belle au cochon (tête,pied, lard) dans tous ses états, avec des amuse-gueules sur ce thème : coquettes de cochon, crème de moutarde à l’ancienne, échine et pied de cochon, mais aussi foie gras sur toast.

Entrecôte béarnaise © GP

Le banc d’huîtres est éloquent, avec les creuses bretonnes de Cadoret, les spéciales charentaises de Gillardeau. Et, côté mets, la fameuse « tentation de saint Antoine”, propose queue, oreille, museau et pied de cochon panés, béarnaise et frites, l’entrecôte de bœuf “fort des Halles” en Irish cut servie avec sa béarnaise ou le merlan façon fish and chips (un peu épaisse la panure!) font bel effet.

Tentation de St Antoine © GP

On achève sur l’exquise coupe Suzette avec sorbet orange, glace à l’extrait d’orange et cognac, crêpes roulées, caramel, chantilly, la coupe glacée Mont Blanc, le rigoureux Paris-Brest ou le café gourmand. Ambiance familiale, gaie, populaire, parisienne, croisant tous les âges et tous les styles. Jolis vins de vins à tous les prix (comme le blanc Préjugés en chardonnay de la maison Ventenac et le côte de Brouilly du chateau les Ravatys).

Paris-Brest © GP