Breizh Café Odéon
« Paris 6e : avec le roi de la crêpe »
Il anime neuf crêperies (bientôt dix à Paris), a essaimé à Cancale, Saint-Malo, Fougères, mais aussi Tokyo, gère un atelier dédié à la crèpe, un izakaya ou une table étoilée, cultive son sarrazin à la Ferme de Saint-Coulomb, produit son cidre et le fait faire par un artisan cidrier de Saint-Cast le Guildo. Ce fou de saveurs, natif d’Ile et Vilaine, qui prêche la bonne parole du bio, publie un livre dédiée à sa plante reine (le sarrasin, qui n’est pas une céréale), ne néglige pas le froment, mais sait faire plaisir à tous.
Son Breizh Café de l’Odéon, face au Hibou de Thierry Bourdoncle et au Comptoir du Relais désormais mené à la baguette par Bruno Doucet ? Un lieu de vie drôle joli, empierré, genre taverne moderne et contemporaine où la crêpe est traitée avec malice dans tous ses états, aux saint jacques et à l’andouille, à la compote de pomme ou au miel. On peut démarrer avec les huîtres creuses d’Yvon Madec à Prat ar coum.
Et on embraye sur la galette complète avec jambon blanc artisanal de Bretagne, œuf bio miroir, comté, beurre de baratte de chez Bordier ou encore la galette au pastrami de boeuf signé le Bourdonnec, avec comté, chou rouge, confit d’oignons, crème au yuzu-kosho et ciboulette. Pour le dessert, on goûte crêpe aux poires pochées au cidre et glace vanille avec amandes caramélisées, plus caramel au chocolat. Ou encore celle un brin nippone, avec poudre de soja « Kinako », sucre noir d’Okinawa, glace matcha.
Les boissons ? Evidemment le cidre : comme celui de François Séhédic à la Forêt Fouesnant, d’Eric Baron à Guimaec, sans omettre le cidre paysan de la ferme de Saint-Coulomb estampillé maison. Plus breton bretonnant, tu meurs!