Vagenende
« Vagenende (Paris 6e) : le retour »
Marie Egurreguy surveille la découpe du gigot © Maurice Rougemont
J’y allais quand j’étais étudiant. Le menu (tout compris) était alors à 9,50 F. C’était une autre époque. Le lieu a gardé ses miroirs, stucs et torsades Art nouveau, ses patères, ses cuivres, ses dessertes, bref son allure de bouillon 1900 genre Maxim’s des budgets moyens. La nouveauté: il vient d’être rénové, sous la gouverne de l’architecte Laurent Moreau, qui l’a nettoyé, éclairé, avec ses faux plafonds, sa terrasse ouverte, sans omettre de conserver son âme. Le lieu est d’ailleurs classé à l’inventaire des Monuments Historiques.
Marie Egurreguy, qui représente la 3e génération présente ici même, a mis une once de charme dans la demeure. Les mets sont soignés sous la houlette de Benoît Vanheesbeke, qui a travaillé Chez Georges, boulevard Péreire. Le registre de la maison est simple, classique, mais bien tenu. Les prix sont sages et il n’y a que du bien à dire du céleri rémoulade avec son magret fumé, la jolie terrine de campagne aux cèpes, les escargots dits « formidables », comme chez les Costes, – et qui le sont! – ou encorele mille feuille de crabe à l’avocat et basilic.
Mosaïque de plats © Maurice Rougemont
La tête de veau (du lundi) est bien mise, fraîche, sapide. Le gigot d’agneau du Limousin, issu de la voiture de tranche a de l’allure, et le wok de légumes fait une proposition légère amusante qui plaît aux dames soucieuses de leur ligne. En issue, la tradition est de bon augure, avec le mi-cuit au chocolat, le cheese-cake, les profiteroles ou la brioche façon perdu perdu au caramel laitier.
Un petit reproche: une carte des vins avec des crus souvent issus du grand négoce à des tarifs pas toujours bienveillants. J’ai trouvé au chiroubles de Jean-Marc Lafont, tarifé 29 €, du fruit au nez, mais un petit goût de caoutchouc brûlé en fin de parcours. Reste que la maison mérite la revoyure et les petits menus à formules valent le coup d’être tentés.
La terrasse © GP
The new terrace is indeed a disaster, catering to the worst sort of mediocre ‘contemporary’ taste. I can only assume that the previous art nouveau frontage was actually false, as it’s hard to understand how it could have been removed otherwise, given that the interior is listed. Paris is going to have to be careful not to imitate England, where many pleasant period establishments, notably pubs, are ruined in an attempt to appeal to transient, and often pretty unimpressive, modern tastes.
Mon mari et moi et sommes allés en janvier 2015.
La 1ère fois nous a tellement plu que nous y sommes retournés jours après.
Tous les plats sont excellents, notamment le gigot d’agneau qui est excellent.
Service parfais.
Personnel irréprochable. Marie nous a même présenté sa Maman.
Merveilleux souvenir. A renouveler
Merci encore pour cet agréable moment.
Anne
Bonjour,
J’y ai déjeuné le 1er janvier 2015-
Effectivement la terrasse est atroce, d’ailleurs on peine à repérer le restaurant depuis le bd Saint Germain.
Salle toujours merveilleuse, accueil et service trés courtois et aimables,
en revanche cuisine moyenne, particulièrement pour un magret insipide et dur.
Mon invitée était déçue, et moi donc..
Cdt,
Pascale.
La nouvelle terrasse du Vagenende n’est vraiment pas une réussite. Elle est assez banale et vieillit mal. Pour moderniser la terrasse point n’était besoin de retirer la devanture « Belle époque » qui faisait tout le charme de la maison . Il suffisait de choisir un mobilier plus moderne mais en veillant à ce qu’il reste en harmonie avec l’intérieur qui lui a su être rénové avec succès. L’accueil est charmant et attentionné et les mets très réussis .
si je peux comprendre les remarques que je lis concernant la nouvelle terrasse de Vagenende, je ne partage pas celle faite sur la rénovation de la salle, qui respecte et rénove la merveilleuse déco. De plus, et oh combien important, la cuisine est délicieuse et les produits tous d’excellente qualité. Voila une maison certes rénovée, mais qui garde tout son charme et dont on ne peut que se réjouir des plaisirs gastronomiques qu’elle nous propose
Et en plus de cette restauration malheureuse (non seulement la terrasse est affreuse, mais en plus l’éclairage détruit toute la beauté de l’intérieur), on y mange une cuisine désastreuse, aux mains d’un service mécanique.
Quelle immonde terrasse et massacre d’avoir retiré l’ancienne devanture, l’enseigne d’origine qui a j’espère été déposée (on pourra sans doute la revoir un jour ainsi !), et les panneaux de bois Art Nouveau entourant l’ancienne terrasse qui ont été remplacés par d’horribles vitres bien banales.
La Pitoyable nouvelle terrasse du Vagenende.
La nouvelle terrasse du Vagenende est très jolie, et, pour une fois un traitement moderne offre des couleurs agréables, au lieu des gris et noirs qui rendent sinistres la plupart des aménagements ou décorations « dans le vent ».
Malheureusement, son principe même est d’une insondable bêtise et témoigne de la barbare médiocrité culturelle de ceux qui l’on décidé:
– Son style a pulvérisé tout le charme de sa terrasse antérieure; celle-ci permettait de s’y restaurer tout en restant dans l’esprit de l’intérieur. Il y a aujourd’hui 2 univers qui se combattent.
– Le charme de la transition ancienne qui se faisait avec une entrée complexe et une tenture d’initiation en quelque sorte, a disparu, au profit de courants d’airs qui sont désagréables pour toutes les tables situées à proximité; pour le coup, on est bien « dans le vent » !
– Les prétextes invoqués sont ridicules (se mettre en conformité avec la réglementation, rénover une terrasse en « préfabriqué », etc …) cachent probablement une des ces mystifications mercantiles destinées à ne pas perdre la clientèle des fumeurs, envahissants sur les terrasses « ouvertes ». Les non-fumeurs sont ainsi chassés de la terrasse qu’ils aimaient fréquenter en été. Désormais des clients perdus, comme nous par exemple.
Il y a là une soumission inexcusable à l’esprit « tendance » qui n’a ici aucune justification.
Enfin, la relégation à l’entrée des toilettes, du délicieux piano mécanique (hélas de moins en moins souvent actionné) qui participait du charme du lieu, est une preuve de plus du manque de sensibilité de la direction. Selon le chef de salle, il paraît qu’ainsi « il a enfin trouvé son utilité ». Humour amer ou goût de … toilettes ? Choisissez !
M. de Sablet
Ça m’a donné envie d’y refaire un tour. Sinon, j’ai bien aimé de voir l’ensemble des plats. Ça donne faim et c’est un bon moyen de se faire une idée.
Bonne continuation,
Grégory