Damigiana
« Paris 1er : retour chez Damigiana »
On y est retourné sur la pointe des pieds. L’équipe a changé depuis notre dernier passage plutôt calamiteux. Mais le duo de salle et de cuisine (Guido qui conte les plats et la carte avec alacrité, Alex, le chef studieux en cuisine, tous deux vénitiens, mais le second de Vicence) s’active à bien faire sur une partition italienne assez raffinée, tandis que les deux patrons (Laure et Bastien, frère et sœur, qui tiennent (le Meriggio, 3 rue Rougemont, dans le 9e) leur laissent la bride sur le cou. Les hors d’œuvre se délivrent ici en petits cicchetti : tartare de bœuf aux pommes émincées, sablé de parmesan et caviar d’aubergine, chips de riz et tartare de daurade, citron et huile d’olive.
Ensuite ? Spaghetti tomate confite, basilic, olive taggiasche, pappardelle au ragoût de sanglier, chou rouge fermenté et crème de parmesan hicche (gnocchi de pommes de terre et épinard) au ragoût de veau. On boit là dessus un rare lagrein de Haut-Adige, du domaine Rotterhof en 2019, d’un fruité sans faille. Et l’on ne manque pas les jolis desserts.
« Ceci n’est pas un tiramisu », qui rassemble les morceaux d’un tiramisu comme un puzzle, est une réussite. Mais la panna cotta à l’abricot et lait de coco ou le faux « millefeuille » au chocolat et pêche blanche ne sont pas mal. Une table à revoir avec attention.