Sporting Club
« Crans-Montana : le nouveau Sporting est arrivé »
Nouvelle équipe, franco-française, et non plus italienne, en salle et en cuisine, nouveau décor, sobre et contemporain, contre le simili cadre années 1980 d’avant : la maison, qui constitue une sorte de club house non dit de Crans, à défaut d’être son « Fouquet’s », lorgnant en hiver sur les greens enneigés, transformés en chemins de promenade, de ski de piste ou de jeux de traineaux : c’est la neuve destinée du Sporting. L’ancienne formule était en dessous de la moyenne, la nouvelle l’atteint sans trop forcer.
On peut manger dehors et dedans, se rabattre sur la gentille formule du déjeuner : le jour de mon passage : fraîche « saladine » de mâche et noisettes, honnête tajine de volaille des Dombes au boulgour et légumes d’hiver (courge, poireau, patate douce), avec sa jolie sauce épicée, où le chef voyageur Benjamin Ben Sadoun retrouve un brin ses origines marocaines, mais aussi effiloché de paleron de bœuf à la purée de carotte.
Un bémol pour la tarte choco-noix et caramel un peu riche et, surtout, à la crème brûlée coco (non prise et ratée sous sa pellicule de sucre dur) avec une glace caramel au beurre salé (celle à la mangue figurait au menu, mais avait été oubliée). Avec le café un petite coque chocolat avec sa crème chantilly, comme au 1900 Café, où a travaillé le nouveau directeur du lieu, le bourguignon de Saône et Loire Damien Frainay, après ses classes chez Pic à Valence et au Royal Monceau à Paris. Voilà un lieu plein de bonne volonté, mais encore perfectible. Belle carte des vins, mais la bière valaisanne, tirée à la pression, se boit à l’aise.