Il Ristorante Niko Romito au Bvlgari Hôtel Paris
« Paris 8e : Niko Romito et la cuisine italienne du XXIe siècle »
A hôtel star, chef star! Le neuf hôtel Bugari avenue George V s’est offert les services du 3 étoiles des Abruzzes, Niko Romito du restaurant Reale, conseiller du groupe, qui joue la cuisine italienne, légère, digeste, sans gras. Ce créateur qui ne nie pas la tradition, revisite les classiques de son pays avec une technique savante et une malice constante. Dans un cadre de trattoria chic, sobre, contemporaine, décorée avec audace par le cabinet de design italien Antonio Citterio, avec la collaboration de Patricia Viel et des architectes parisiens Valode & Pistre, on découvre ici une cuisine transalpine du XXIe siècle.
Au programme, un fabuleux antipasto à l’italienne avec sa bruschetta moelleuse à la tomate, la sériole aux câpres, olive et tomate, la seiche à l’encre de seiche, le vitello tonnato sans moutarde mais avec la poudre de câpre et tomate, l’incroyable émulsion de boeuf à la truffe blanche, qui vous donne le sentiment d’absorber un carpaccio en douceur, l’extra tendre ventrèche de thon rôtie avec salade de fenouil et agrumes, la « frittata di pasta » rustique et chic, comme les sardines farcies aux raisins secs et pignon de pin ou encore l’artichaut aux herbes et mayonnaise légère.
Après cela, le couplet sur le risotto, issu de riz acquerello, sans beurre, à la milanaise, au safran et parmesan, les exquis tortelli farcis de ricotta et épinard ou encore le cabillaud nacré servi avec tomates épicées et crème de pomme de terre. La fameuse côte de veau à la milanaise avec sa fausse chapelure à l’amidon de riz, sa tendre viande cuite vapeur mérite un couplet à elle seule.
On adresse un coup de chapeau à la grandissime carte de vins italiens, composée avec minutie et emphase par le meilleur sommelier d’Italie 2011 et 2017, ex du George au George V, Gabriele Del Carlo, où les flacons petits et grands abondent à tous les prix. On adore en liminaire le frais verdicchio San Lorenzo Le Oche 2019 des Marches et l’on passe en Toscane avec le riche et boisé laccianello della Pieve 2010 de Fontodi sans omettre de faire un sort aux exquises cuvées de chianti classico de Badia a Coltibuono, où le sauvage 2017, comme le frais 2018 font immanquablement le coup du charme. Avant de finir sur une douceur d’enfance où pain, chocolat et feuilles d’or dansent la sarabande. Vive l’Italie légère de Nomiko Romito!
Nous y avons diné le lendemain de l’ouverture de l’Hôtel. La déco du restaurant date des années 70. Moche. Antipasti gouteux et généreux. Plats plus classiques. Le service fut si catastrophique que le repas nous fut offert. Une grande déception. Il va y avoir du boulot pour arriver au niveau du George, le restaurant italien du George V, juste en face.