Le Pavillon Daniel Boulud
« New York : le Pavillon de Daniel Boulud »
C’est la nouvelle table dont tout le monde parle à NewYork. Elle est signée Daniel Boulud, se trouve au One Vanderblit, au rez de chaussée d’un gratte-ciel d’art, résidentiel et chic, designé par Isay Weinfeld. Notre ami Albert Nahmias, new-yorkais d’adoption, nous en parle avec enthousiasme.
Le Pavillon façon Boulud ? Comme un immense salon au décor majestueux et même grandiose, un vrai paradis relaxant où les arbres s’envolent vers le plafond, où le bar vous gratifie d’une splendide vue sur l’Empire State Building. A New-York depuis 1982, Daniel Boulud est considéré comme une autorité culinaire respectée de tous. Contemporalité et tradition caractérisent son travail. Un labeur fait pour le palais mais aussi pour le regard. A la carte, l’huitre Vanderbilt dite aussi « John’s River Oyster » gratinée, avec noisette et croûte de persil, joue les stars, constituant un bien joli clin d’œil à la fameuse huître Rockfeller servi au Grand Central Oyster Bar & Restaurant.
La tomate, mariant anis, hysope et les tomates bio de la ferme Eckerton, plus du fromage de chèvre et une vinaigrette anisée, comme la Saint Jacques au poivron en croûte de sarrasin, avec jambon Jabugo Cinco Jotas et piperade, le chou fleur épicé avec chou kale constituant le plat veggie de haute tenue ou encore l’espadon à l’aubergine grillée au zaatar, ail noir, sauce amarillo-montegrato jouent l’évasion brillante.
On achève avec le délicieux mariage chocolat/cerise, genre « forêt noire » revisité, qui ravit sans mal. On boit là dessus un délicieux Macon-Bussières Les Clos 2018 de Joseph Drouhin, au joli nez beurré et noiseté, en harmonie avec toutes les saveurs marines d’un repas délicat et frais. Et on passe une bien belle soirée, dans un décor majestueux et à la fois intime, au sein d’un New-York proprement ressuscité.