Koudou
« Nice : coup double au Koudou »
Une nouvelle table niçoise racontée avec passion par notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost. Rendez-vous au Koudou…
Stéphane Bastien, qui vient du milieu de la finance, est un épicurien comblé. Lui qui souhaitait avoir un restaurant qui lui ressemble est maintenant à la tête de deux établissements niçois, « Ogram », 12 rue Dante et Koudou, au 28, Promenade des Anglais. Après avoir racheté il y a quelque temps le premier qu’il a entièrement rénové et dont on vous reparlera par la suite, il en a fait de même pour le second, vieillissante institution niçoise qui périclitait. Il y a mis les grands moyens, en revoyant la salle dans un esprit Art déco aux teintes en harmonie avec la grande bleue, une belle terrasse d’inspiration tropicale avec vue en grande largeur sur la Méditerranée, un service prévenant, et surtout l’arrivée en cuisine de David Graziani, un chef créatif.
Humble et sensible, cet autodidacte était dans une autre vie designer paysagiste. Mais les plats de sa mamie italienne lui étaient restés en mémoire, lui déclenchant cette vocation tardive . Il commence par exploiter un food truck avec succès puis se lance dans l’activité de traiteur avec un rayonnement régional. Vient le moment de reprendre un restaurant en désuétude à Gattières, qu’il baptise : La Meranda de la Place. Malheureusement, les effets malsains dus aux deux confinements et les nuisances sonores nocturnes qu’engendrait son établissement le feront en arrêter l’exploitation avec regret.
Place au présent ! En bon gourmet, Stéphane Bastien se félicite de l’avoir recruté, car il se régale des belles assiettes que David concocte avec sa passion retrouvée. Et il n’est pas le seul à adorer son foie gras à la truffe fraîche, son duo de la truite et du saumon fumé, blini citronné, chantilly à l’aneth ou son gravlax de thon rouge au soja et sésame, eau de concombre et huile d’olive.
Sans oublier le filet de loup sauvage, risotto onctueux à l’encre de seiche, coulis de mangue, crémeux d’estragon ou un tendre pavé de Black Angus USA, petits légumes, girolles et jus corsé au chocolat. A l’heure dessert, on opte … pour la sélection de fromages de David, car le sucré n’est pas encore son point fort, et c’est lui qui l’avoue. Mais il y travaille, préférant s’approvisionner chez un professionnel local. Voilà donc une nouvelle bonne table à découvrir, avis aux amateurs !