Le Camondo
« Paris 8e : Fanny Herpin, le retour »
A force de changer de maison, d’adresse et de style, elle va finir par nous donner le tournis. Mais comme on l’aime, on la suit. Ex-chef – classique – de Allard rue de l’Eperon, passée à l’Epicure au Bristol sous l’aile d’Eric Fréchon, puis, plus récemment, aux canailles Pères Siffleurs dans le 15e, Fanny Herpin, bordelaise devenue parisienne et grandie dans le groupe Ducasse, passée par le Meurice, le Taillevent et Benoît, vient de repasser discrètement de rive gauche à rive droite. La voilà, rue Monceau, non loin du parc du même nom, dans le 17e, au Camondo, dans l’ex remise du bel hôtel particulier qui abrite le Musée Nissim de Camondo.
Le lieu a du chic, avec son bar, ses espaces façon « lounge », sa verrière, son jardin sur l’arrière, ses tables basses et bien mises. Fanny y a les coudées franches pour élaborer une cuisine comme elle l’aime, à la fois gourmande et précise, jouant le bistrot chic et les mets classiques aussi bien que ceux dans l’air du temps. Pâté en croûte de canard, volaille et foie gras, coquillettes, jambon, truffes et comté, aubergine aux grenades, œuf parfait au coulis de cresson et beurre noisette ou encore vitello tonnato séduisent sans mal.
Il y a encore, au fil du temps, le tartare de saumon et pommes Anna, la volaille sauce Albufera, la truite saumonée sur une fregula sarda aux champignons. Là-dessus, l’exquis saumur-champigny du château du Hureau se boit tout seul. Et, en issue, les madeleines maison, le macaron au chocolat, le Paris-Brest, comme le « victoria » avec ananas et sablé coco passent tout seul. Voilà une maison pleine de gaité et une cheffe pleine d’entrain. A redécouvrir !
Excellent, le « Macron au chocolat © GP »